Algérie - Revue de Presse

5ème Salon national du Cuir à Oran



Naissance d’une association des artisans du cuir Le rideau est tombé hier après midi sur le Salon national du cuir qui se tient depuis le 30 juillet au palais de la culture d’Oran. Une édition, la cinquième du genre, elle s’est distinguée par l’adoption d’une série de mesures visant la promotion de cette activité et la préservation du travail du cuir depuis l’éleveur, en passant par le collecteur de peaux, le mégissier et le tanneur. Bref, tous ces artisans qui manipulent, avec soin, ce noble matériau et tous ces professionnels qui entretiennent, avec passion et amour sinon avec jalousie, ce travail du cuir. Un héritage civilisationnel à transmettre aux générations montantes pour maintenir debout un pan entier de notre mémoire, comme le dit, non sans fierté, El Mehdi Matar, artisan en cuir basé à Adrar et néanmoins spécialiste en petits écrins en cuirs, tableaux en cuir et autres pièces de tanneries d’une valeur inestimable qui avoue que le rendez-vous d’Oran, en dépit de ses lacunes, aura eu le mérite au moins de créer une association des artisans de cuir qui sera une force de propositions pour prendre en charge les problèmes des artisans d’art, la promotion des produits de l’artisanat par leur exposition-vente dans les salons, foires, fêtes locales et galeries, la formation de porteurs de projets et l’institution du meilleur artisan en cuir. Tout cela, indique t-il, grâce au précieux concours de la chambre de l’artisanat et des métiers qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de ce Salon dans la capitale du cuir qui recense une vingtaine d’artisans dans ce créneau. «Nous devons aller aussi avec le ministère de la PME et la chambre de l’artisanat et des métiers la main dans la main pour perpétuer les métiers traditionnels du cuir, à l’exemple de ce qui se fait dans la région des touaregs, notamment le travail des peaux à l’aide des produits de végétation», ajoute-t-il en substance. Enfin toute la panoplie des activités de cuir, comme la sellerie, la maroquinerie, la chaussure, les tanneries etc. L’autre mérite de ce salon est d’avoir pu regrouper quelques 38 exposants venus de plusieurs wilayas, notamment de Béchar, Ouargla , Tamanrasset, Ghardaïa Laghouat, Illizi, Batna, Tipaza, Blida et Mostaganem, outre la participation du MCCOran, une entreprise spécialisée en ameublement, lits et convertibles, les fauteuils en cuir, la seule entreprise délocalisée de France, installée depuis trois années dans la zone industrielle, connue pour avoir contribué à l’ameublement d’une partie du Royal Hôtel. Cet évènement a été rehaussé par la présence d’experts étrangers en cuir, notamment des Espagnols qui ont même été épatés par l’expérience et le savoir des Algériens, particulièrement certaines techniques utilisées dans la fabrication de produits et dans le traitement du cuir. Au-delà du cadre d’échanges, l’édition d’Oran, plutôt mal médiatisée, aura eu le mérite d’avoir attiré la curiosité des étrangers qui ont manifesté leurs intérêts pour la production locale du cuir végétal et partant pour son exportation. C’est le cas de ce protocole d’accord qui a été signé récemment avec le «Centro technologico AllCA», que dirige le chercheur José Adzet pour réaliser une pépinière de l’accacacia Albida, un arbre endémique qui n’existe que dans la région d’Adrar. Il s’agit d’un projet intégré pour le développement du cuir végétal, un produit qui a l’avantage d’être écologique.
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