Algérie - Revue de Presse

Mobilisation autour des statuts particuliers de la Fonction publique


Le SNAPAP prépare à une rentrée sociale difficile Les syndicats autonomes veulent s’impliquer dans l’élaboration des statuts particuliers de la Fonction publique: ils se proposent de formuler leur vision à propos de projets de statuts particuliers dans plusieurs secteurs (éducation, enseignement supérieur, formation professionnelle, finances, santé, communes). La démarche désormais du syndicat est de ne pas adresser ses propositions au gouvernement. C’est ce qu’a indiqué, hier, Mohamed Hadj Djillani, secrétaire national chargé de l’information au Syndicat Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP). «Nous avons décidé pour cette année de ne pas adresser nos propositions au gouvernement parce qu’il a l’habitude de les prendre et de dire qu’elles émanent d’un autre syndicat [l’UGTA, Ndlr]. Notre démarche cette année est plutôt de formuler nos recommandations et propositions directement aux travailleurs qui sont les premiers concernés par ces statuts et pourtant exclus de la concertation et des discussions autour de cette question», indiquera à ce propos le responsable de la communication au SNAPAP, en expliquant que les formations politiques seront également destinataires des propositions des syndicats autonomes. «Les partis politiques auront nos propositions puisqu’ils sont présents au parlement et, donc, ils sont responsables devant les citoyens qui les ont élus», explique-t-il. La démarche du SNAPAP ne s’arrêtera pas seulement au niveau des propositions et des recommandations à propos des statuts particuliers. Il sera aussi question, selon notre interlocuteur, de provoquer la contestation à travers la «sensibilisation des travailleurs. «Dès la rentrée sociale, c’est-à-dire en septembre, nous comptons organiser des rencontres tant nationales que régionales autour de cette question pour une mobilisation et une sensibilisation», dira-t-il. Concrètement, à travers les projets de statuts que proposera le SNAPAP, il sera question d’évoquer «la vision du SNAPAP sur ce que devra être la carrière des travailleurs de la Fonction publique». Il s’agira de savoir, note notre interlocuteur, «comment se fera le recrutement dans la Fonction publique, ainsi que du développement des carrières des fonctionnaires car dans certains cas l’évolution des carrières est bloquée par des lois». Pour se faire convaincant, Hadj Djillani donne un exemple: «une personne recrutée comme infirmière n’évolue pas dans sa carrière, elle devient infirmière principale sans plus et sa retraite, elle la prend comme infirmière principale». Le SNAPAP compte également inclure la politique salariale dans son initiative. «La politique salariale est intimement liée aux projets de statuts particuliers», explique-t-il à cet égard. Evoquant les points devant être rectifiés dans l’actuelle politique salariale, il notera la nécessité de revoir le point indiciaire qui «est différent d’un secteur à un autre». «Il faut l’uniformiser et l’augmenter», dit-il. Evoquant enfin le problème des impôts, dont il souhaite une diminution, notre interlocuteur fera remarquer que «personne ne paie les impôts en dehors des fonctionnaires». Samira Illoul
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)