Algérie

145 tonnes de pièces détachées bloquées au port d'Oran



Pas moins de 145 tonnes d'une valeur de plus de 4 milliards de centimes en pièces détachées non-conformes ont été bloquées, durant le premier trimestre, au port d'Oran, par les éléments chargés du contrôle aux frontières. Ce blocage s'explique par l'absence des mentions obligatoires liées à l'identification de l'importateur, du fournisseur et autres indications dont l'absence d'origine et de la marque, a-t-on appris, hier, lors de la journée d'études organisée au Palais des expositions d'Oran sur la conformité des pièces détachées et des services après-vente. Il s'agit de 15 opérations d'importations de pièces détachées qui ont été bloquées pour tromperie sur la qualité, précisent les intervenants lors de cette journée. L'appel à la sensibilisation lancé à l'attention des opérateurs spécialisés dans le domaine et des concessionnaires automobiles s'est traduit par l'urgence d'expliciter les différents textes de loi visant la protection du consommateur et la garantie du produit. C'est la loi 89-02 qui définit le cadre juridique et législatif pour la protection du consommateur, a expliqué le représentant du ministère du Commerce. Un texte auquel vient s'ajouter l'instruction d'avril 2007 fixant le contrôle de la pièce détachée à quatre critères, à savoir l'étiquetage, l'appellation, le fabricant et l'importateur. Toutefois, la contrefaçon dans le domaine de la pièce de rechange ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Après les cosmétiques, c'est au tour de la pièce d'occuper la deuxième position des produits contrefaits. Il s'agit, en effet, d'une véritable menace pour la sécurité routière, du fait que la non-conformité de ces produits peut avoir des conséquences directes sur la vie du conducteur, utilisateur des pièces de rechange. Par ailleurs, l'enquête nationale lancée en 2002 par les services du Laboratoire de contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQUE), en collaboration avec ceux du ministère du Commerce, a permis d'identifier les pays de provenance des pièces de rechange de la contrefaçon et les conséquences de ce phénomène. Celle-ci a révélé, selon un cadre du Centre national du contrôle de la qualité, que 53 % des produits contrefaits proviennent d'Asie et à leur tête la chine, 39 % d'Europe et 8 % de pays arabes. Des résultats qui soulignent l'ampleur de ce fléau, notamment lorsque celui-ci cible la pièce de rechange. D'autre part, un projet de loi sera bientôt déposé auprès du gouvernement. Celui-ci porte sur la protection du consommateur et la sécurité des produits agroalimentaires, industriels (dont les pièces de rechange) et les services. Une ébauche de ce projet de loi a été déjà achevée, sachant que le décret qui en découlera va spécifier plusieurs volets liés à la prise en charge du crédit à la consommation, le principe de précaution et les mesures dissuasives en matière de sanctions. Dans le cas du contrôle de la pièce détachée, des conventions ont été signées avec certains organismes étatiques pour prendre le contrôle des produits industriels d'une manière générale. Il est question des matériaux de construction, de la pièce détachée et autres. Un dispositif initié en attendant l'achèvement des travaux de réalisation d'un grand Laboratoire d'essais mécaniques (LEM) dans la ville de Sidi Abdallah, apprend-on. Au niveau des ports, en plus du contrôle documentaire et visuel de la pièce de rechange, certains prélèvements d'échantillons sont effectués dans le cas où la marchandise suscite un doute, précisent nos interlocuteurs. Lorsque le produit est anonyme, il est automatiquement frappé d'un refus d'admission sur le territoire national. Les importateurs ainsi que les concessionnaires son appelés à respecter les cahiers des charges qui spécifient les modalités d'importation, de garantie, le contrôle et de service après-vente. A ce sujet, l'on saura que plusieurs citoyens se sont plaints de certains conflits les opposants à certains concessionnaires automobiles ou à des importateurs de pièces détachées. Le dispositif législatif, comme rappelé par les cadres du ministère, incitent toutes ces parties à l'application des clauses contenues dans le cahier des charges, en obligeant les professionnels à procéder à des vérifications et des essais avant la vente du produit et à respecter le service après-vente avec des contrôles renforcés. Notons qu'une dizaine de recommandations ont été initiées à l'issue de cette rencontre organisée par l'Association des consommateurs de la wilaya d'Oran en collaboration avec Somex international et la direction du Commerce. Celles-ci visent à renforcer le dispositif de contrôle, à laisser l'importation de la pièce de rechange aux agences agréées, à agréer certains organismes pour assurer la conformité des produits.


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