Alger au bas du tableau
C’est un classement peu flatteur et dont les autorités devraient avoir honte qui a échu à notre capitale Alger sur un total de 132 grandes villes au monde.
Alger arrive en queue du classement mondial des villes suivant le dernier rapport de l’enquête de la très sérieuse revue Britannique, «The Economist Intelligence Unit», dépendant du non moins célèbre hebdomadaire éponyme. Alger y est, en effet, reléguée pratiquement en dernière position loin derrière la majorité des capitales arabes et même africaines. Dans ce classement, la capitale algérienne est devancée notamment par des villes comme Téhéran, Dakar, Abidjan ou encore Karachi, pourtant fief pakistanais des islamistes radicaux! Bien entendu, Alger arrive loin derrière toutes les capitales occidentales qui occupent la tête de ce classement.
L’enquête de «The Economist Intelligence» évalue les conditions de vie dans 132 villes dans le monde entier selon 40 indicateurs regroupés dans cinq catégories: stabilité, services de santé, culture et environnement, éducation et disponibilité des infrastructures de base. Le sondage donne des évaluations comprises entre 0 et 100%. Alger obtient 64,7% contre 1,3% pour la ville canadienne de Vancouver, première de ce classement.
La ville autrichienne de Vienne (3e) est la première ville européenne de ce classement. «Les grandes métropoles New York, Tokyo, Londres, Hong-Kong et Paris se trouvent moins bien classées à cause de leur taille», explique «The Economist».
«La menace terroriste et l’agitation sociale sont des facteurs importants qui expliquent le mauvais classement de certaines villes (...) et Alger est la destination la moins attractive de l’enquête», note «The Economist». Malgré la baisse des violences terroristes, Alger reste ainsi une destination jugée dangereuse en raison notamment d’une forte hausse de la criminalité et des actes de délinquance ces dernières années. Face à cette situation, certains groupes internationaux implantés à Alger peinent à convaincre leurs cadres de venir en Algérie, malgré des avantages financiers considérables, y est-il souligné.
De même que les touristes continuent de bouder les grandes villes du pays, leur préférant le sud, jugé moins dangereux. Cette enquête a le mérite du reste de mettre le doigt sur la plaie en ce sens que ce ne sont pas des carnavals comme» Alger capitale du monde arabe» qui vont changer la perception des étrangers vis-à-vis de notre capitale devenue un immense bidonville à cause de l’incurie de ses responsables, de l’anarchie urbanistique mais aussi de l’incivisme de ses habitants qui fonctionnent selon la mentalité du douar. Ce classement donne également la pleine mesure des «efforts» consentis pour changer la face hideuse de la capitale. On se demande en effet où est allé tout cet argent fou mobilisé pour retaper Alger? Il est à espérer que le mégaprojet du groupe émirati «Emmar», estimé à plus de 25 milliards de dollars, ne soit pas de la poudre aux yeux.
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com