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Le Sud s'obstine à attendre une réponse du Président



Le Sud s'obstine à attendre une réponse du Président
Ouargla, In Salah, Metlili, Timimoune. Les villes du Sud n'ont pas attendu les festivités officielles du 24 Février pour sortir dans la rue, non pas pour fêter seulement la nationalisation, mais pour demander au gouvernement de faire un break pour écouter la voix du peuple, la demande de moratoire remise jeudi à la présidence de la République et que les populations de ces régions ainsi que celles de beaucoup d'autres villes du pays qui ont manifesté hier portent également comme étendard en soutien à In Salah.Les rassemblements de Ouargla et d'In Salah, en particulier, ont été grandioses et à la mesure de la mobilisation de longue haleine tenue depuis plusieurs semaines grâce à la sensibilisation, au porte-à-porte et à la médiatisation du message réclamant un arrêt des explorations et un débat national sur le gaz de schiste cautionné par plusieurs personnalités nationales et experts algériens, dont les travaux ont été le socle de cette demande de moratoire.Le sud veut une réponse claireA Ouargla, la place de la Rose des sables, baptisée place du Peuple, a connu un grand jour avec la participation de centaines de personnes venues au rendez-vous pour dire non au gaz de schiste. Le slogan cardinal, celui qui reste en permanence sur la grande kheïma dressée à Souk El Hedjar proclame «Le peuple annule la décision d'exploiter le gaz de schiste».Les manifestants ont tenu à répondre présent, massivement mais aussi en parfaite symbiose avec les prises de parole encore plus virulentes et plus précises, interpellant le président de la République et réclamant de lui une parole directe sans intermédiaire. Même son de cloche à In Salah, où les organisateurs donnent le chiffre de 25 000 à 30 000 manifestants, hommes, femmes, enfants venus marquer la commémoration de la nationalisation des hydrocarbures à la façon In Salah.Une célébration active, puisque la marche s'est étendue sur plus d'un kilomètre de marée humaine jusqu'à l'arc de triomphe à l'entrée de la ville. In Salah, dont la société civile attend la réponse du Président à la demande de moratoire déposée à El Mouradia en fin de semaine, était hier matin à des années lumière des déclarations de Sellal à Arzew.«Dans la vraie capitale du gaz algérien, on veut que l'exploitation du gaz naturel soit privilégiée et qu'un débat national soit organisé.» In Salah qui veut aussi une réponse claire et sans équivoque de la bouche même du président Bouteflika entame son 58e jour de protestation pacifique dans un parfait esprit de résistance. «Il faut que notre Etat cesse de nous traiter avec ce mépris et la sourde oreille affichés», rapporte un membre de la commission technique de suivi de la fracturation hydraulique.





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