Algérie - Revue de Presse


Si El Hocine Gadiri, un homme de la première heure «A plus d’un titre, Si El Hocine Gadiri est une personnalité historique de la Révolution algérienne la plus emblématique», diront ses frères d’armes. Mort le 5 décembre 1995 à Oran, à l’âge de 76 ans, après avoir consacré toute sa vie pour que l’Algérie soit libre et indépendante, le feu Moudjahid est la personnalité historique émérite de la ville d’Oran. Sur un large panel d’Oranais (jeunes et vieux) interrogés sur l’itinéraire historique de Si El Hocine, rares sont ceux qui le connaissent. Par contre, tous les habitants du centre-ville se rappellent bien de ce gentleman, toujours bien habillé et cravaté qui s’asseyait avec ces retraités, amateurs de jeux de dames, sur les escaliers du Marché Michelet, autour de discussions à bâtons rompus. «Le peuple, pour lui, est la vraie valeur de la nation», dira le taciturne Issam, le benjamin des Gadiri. «La modestie de cet homme est incommensurable», diront également ses voisins. Cette mémoire vivante de l’histoire de la révolution est morte incognito, entourée de sa famille, dans le domicile familial, situé rue de Tripoli. A l’Etat civil, Si El Hocine est né en 1919 à El-Khémis (w. Tlemcen). A 20 ans, il adhère au PPA, de Messali El Hadj, son mentor qui subjuguait avec sa verve, sa sagacité et sa culture, la nouvelle mouvance des jeunes algériens. Après la dissolution du PPA, le 8 mai 1945, il rejoint avec le Président Ahmed Ben Bella, le MTLD, pour être ensuite parmi les membres fondateurs de l’Organisation secrète (OS) qui était à l’origine de la création du FLN puis du déclenchement de la guerre de libération. La préparation paramilitaire et militaire des jeunes militants lui avait été confiée, au sein de l’OS, ce qui lui avait valu les foudres de l’administration coloniale. Il fut alors arrêté en 1950 à Maghnia et condamné à 5 ans de travaux forcés, dans la prison de Chlef, avec bon nombre de ses compagnons révolutionnaires. Libéré en 1954, il renoue les liens avec feus Larbi Ben M’hidi et Abdelhafid Boussouf, et participe aux derniers préparatifs du 1er novembre 1954. Ce trio qui activait dans l’Oranie fut activement recherché par les services français de la DST, deux mois après le déclenchement de la guerre de Libération. Si El Hocine et Boussouf rejoignent la ville de Nador au Maroc, encore sous l’administration espagnole. Si El Hocine fut arrêté par le Royaume Chérifien pour activités clandestines et trafic d’armes, mais fut relaxé par le Roi Mohamed V et bénéficiera même de l’asile politique. Grâce à son sens diplomatique, subtile et visionnaire, le bureau central du FLN lui confiera le rôle de liaison avec le Palais chérifien ainsi qu’avec les leaders du FLN installés au Caire, en plus de la mission de l’armement. «On se souviendra toujours mais fragmentairement des témoignages de Si El Hocine, qui parlait un langage abstrait pour nous enfants», dira Issam qui relève que Si El Hocine avait témoigné que «la mission d’acheminement d’armes pour le maquis algérien était difficile et audacieuse. Si El Hocine s’était lié d’amitié avec les Républicains espagnols et les gauchistes italiens qui avaient inconditionnellement aidé la révolution algérienne, considérée comme l’émancipatrice des pays du tiers monde. Si El Hocine nous avait raconté également le rôle de cette belle Reine yéménite qui avait affecté un chalutier plein d’armes au maquis algérien. Enfin, beaucoup d’anecdotes et de témoignages vivants ont été malheureusement enterrés avec le feu Moudjahid». Il sera désigné par Abdelhafid Boussouf, délégué officiel du FLN avec Mohamed V pour régler les différends et les litiges entre l’armée royale et celle de l’ALN sur les frontières. Il fut un brillant négociateur et parvint à persuader le Roi sur différentes questions. En 1956, il est nommé membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Il occupera ensuite plusieurs portefeuilles ministériels dans les GPRA I et II. En 1962, il prendra parti avec son ami de toujours, Ben Bella. Après le «redressement révolutionnaire» du 19 juin 1965, il se retire de toute activité politique et se consacre à sa famille et son commerce. Si El Hocine, l’homme au parcours complet, comme l’appellent, les Moudjahiddine, ses frères, est mort dans l’anonymat. Les Oranais méconnaissent la carrière révolutionnaire de ce Moudjahid de la première heure. Son épouse garde jalousement les souvenirs laissés par Si El Hocine. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a beaucoup vécu avec Si El Hocine Gadiri, a honoré son camarade d’armes, juste après son élection en 1999, du «Wissam El Athir», une décoration posthume pour un homme viscéralement algérien. B. Mohamed
JE VOUS REMERCIE BEACOUP
GADIRI MOHAMED - Employé (djezzy) ORASCOM TELECOM ALGERIE - TLEMCEN, Algérie

09/11/2013 - 145442

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Bonsoir, j'ai la réponse à vos questions. Pour plus d'informations complémentaires, veuillez me contacter à cette adresse : me_anes@live.fr
NEMO BEN - Paris, France

27/12/2012 - 54166

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Je voudrais avoir des nouvelles de Mme Gadiri J'ai vu Soumia sur facebook J'ai des photos de vous et de Soumia quand elle avait à peine 3 ans Babette
Mme ex Rodriguez babette - retaitée - castres, France

06/02/2012 - 26666

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je cherche un des amis de Si Hocine GADIRI c'est le Chahid BELKBIR ahmed "Si HASSNI " ses amis ,ses photos....
toufik - apiculteur - relizane, Algérie

05/10/2011 - 20310

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