Algérie - A la une

Le réveil de 2 géants en sommeil de l'industrie minière mondiale


En attendant que voit le jour le plan de relance économique, sur lequel a planché le Conseil du gouvernement restreint, tenu mardi, le président de la République a déjà fixé pour l'immédiat, la reprise de l'exploitation de deux parmi les plus importants gisements miniers du monde que recèle l'Algérie ; les mines de Tala-Hamza dans la wilaya de Béjaïa et Gara-Djebilet à Tindouf.Deux extraordinaires gisements miniers qui auraient dû constituer depuis longtemps une source de richesses supplémentaires, dont ne se départirait pas sans doute le PIB national et contribuerait à alléger dans une proportion peut-être insoupçonnée jusque-là, la dépendance aux hydrocarbures. Mieux vaut tard que jamais, énonce le vieil adage.?L'Algérie décide donc de passer à l'exploitation d'une autre partie des dons que lui a offert la nature. De quoi enrichir déjà l'ordre des priorités du tout nouveau ministère des Mines désormais ?'indépendant'' de l'Energie.
Le président de la République, avant même que le plan de relance soit ficelé, a donc ordonné l'entame de l'exploitation de la mine de fer de Gara-Djebilet dans la wilaya de Tindouf et du gisement de zinc de Oued-Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Deux sites ayant fait l'objet d'annonces multiples de début d'exploitation depuis plusieurs années, mais sans que cela soit suivi d'actes, bien que dans un cas comme dans l'autre, les contraintes qui retardaient leur entrée en activité aient été levées.
Il en est ainsi de la mine de Gara-Djebilet, dont il était attendu qu'elle entre en exploitation au plus tard vers le début de l'année en cours, après les résultats de l'étude lancée il y a environ deux ans pour parvenir à la levée des problèmes qui empêchaient auparavant l'exploitation de la mine.
Il faut savoir que le minerai de fer de Gara-Djebilet n'était pas exploité à cause de sa teneur élevée en phosphore et du fait de sa structure oolithique, truffée de tout petits grains calcaires.
La très élevée teneur du minerai en phosphore empêchait, en effet, l'entrée en activité de la mine de Gara-Djebilet jusqu'au feu vert signifié, il y a environ deux ans, après les analyses des échantillons effectuées par des laboratoires étrangers spécialisés. Résultats qui ont, à un moment, donné de sérieux espoirs pour le lancement effectif de l'exploitation au grand bonheur de milliers de potentiels chercheurs d'emploi. Situé à 150 km environ au sud-ouest de Tindouf et s'étendant sur plus de 130 km2, le site renferme aux plus récentes estimations pas loin des 2 milliards de tonnes de minerai riche d'une teneur de près de 60% de fer pour constituer un des gisements les plus importants au monde. Quant à la mine de zinc/plomb de Tala-Hamza, dans la wilaya de Béjaïa, elle a longtemps souffert de conflits entre les partenaires devant l'exploiter. La partie algérienne et son associé australien, Terramin, regroupés dans la joint-venture Western Mediterranean Zinc (WMZ), ont fini par trouver un compromis il y a plus de six ans après que les Australiens aient décidé de suspendre leur recours à l'arbitrage international suivant la requête déposée contre l'Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (ENOF).
Tout autant que la mine de Gara-Djebilet, celle de Tala-Hamza peut s'enorgueillir de constituer une des plus importantes au monde pour le zinc et le plomb. Le nom du site est revenu aux devants de l'actualité vers la fin octobre 2018, lorsque Terramin publiait les résultats d'une étude d'optimisation qui avait abouti à la revue à la hausse des taux de production de zinc-plomb projetés. Ladite étude avait annoncé la production de 8 millions de tonnes supplémentaires de ressources, passant de 1.32 million à 2 millions de tonnes. Ce sont donc deux géants «endormis» de l'industrie minière mondiale auquel l'Algérie devrait donner une seconde vie après de longues années d'atermoiements, pour ne pas dire plus, qui ont l'ont privée de ressources qui n'auraient pas été de trop, ni financièrement ni dans la structuration de l'économie nationale presque exclusivement dépendante des hydrocarbures.
Azedine Maktour
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