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Le ministre des Ressources en eau dévoile la directive du président



L'Algérie dispose d'assez de ressources en eau afin de répondre à la demande. Autrement dit, la production annuelle s'élève à 3,6 milliards de m3, alors que les besoins en eau potable sont de l'ordre de 2 millions m3 par an. 50% de ce produit proviennent des eaux souterraines, 33% des eaux superficielles et 17% du dessalement de l'eau de mer. La stratégie gouvernementale est projetée à l'horizon 2030 et extensible à 2050.Abdelhalim Benyellès ? Alger (Le Soir) - Les chiffres officiels ont été révélés par le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, hier, sur les ondes de la Chaîne 3. Le premier responsable du secteur s'est exprimé sur l'application de la directive du président de la République qui vise à mettre fin aux coupures, sur l'amélioration des capacités de production de l'eau épurée et dessalée, ainsi que sur la mobilisation du potentiel qui rentre dans le cadre des grands projets de l'agriculture saharienne.
Pour cette dernière, le ministre dira que son département «adopte une approche scientifique basée sur un modèle mathématique de gestion des ressources», soulignant dans ce contexte que le potentiel dont dispose l'Algérie dans ces régions s'élève à 50 milliards m3, alors que la production annuelle est de l'ordre de 10 milliards m3. C'est dans ce sens qu'il insiste sur l'application «en urgence» du programme de performance de la rentabilité des nappes albiennes. Parlant d'un autre objectif «ambitieux» qui rentre dans le cadre de l'amélioration des capacités hydrauliques, qu'il dénomme de «4e ressource», M.'berraki promet de combattre ce phénomène par la réduction des pertes en eau qui s'élèvent dans certaines villes à 50%, alors que la capitale enregistre 48% de fuites. De ce fait, il déclare que le programme tracé dans ce domaine vise à réduire de 7% ces pertes en eau potable d'ici la fin de l'année. Au total, il schématise le préjudice causé par «ces grosses fuites» à l'équivalent de 5 barrages, généré par les 32 747 points recensés à travers le territoire national. Abordant la question de la conjoncture sanitaire et ses effets sur l'alimentation des citoyens en eau potable, le ministre dira que le volume de distribution a augmenté de 10% dans les grandes villes.
Néanmoins, il fait savoir que les cas de coupures enregistrées à Alger, durant cette période, ne relèvent nullement de la volonté de «rationalisation» des pouvoirs publics, mais du résultat d'incidents mécaniques, de pannes ou de coupures d'énergie «imprévues». Mettant en relief les actions de son secteur dans le domaine de la satisfaction des citoyens en eau potable, le ministre des Ressources en eau fait savoir que parmi les 668 communes qui souffraient de déficit au début de l'année, 86 ont été satisfaites, prévoyant que 5 grands projets structurants, ainsi que 711 projets de wilaya seront redynamisés dès le retour à la normale de la situation impactée par le coronavirus.
Enfin, s'agissant du volet inhérent au dessalement de l'eau de mer, le ministre annonce que toute la bande côtière du pays sera pourvue de stations à l'horizon 2030.
Mais revenant au problème de la station d'Oran qui fournit 300 000 m3 pour un potentiel d'exploitation égal à 500 000 m3, le responsable du secteur des ressources en eau signale que les pannes récurrentes qui surviennent au niveau de la station de dessalement d'Oran seront prises en charge par le ministère de l'Energie afin de la rendre opérationnelle à 100%.
A. B.
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