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Espagne, silence à Alger après la maltraitance d’un sans-papiers algérien à Valence :


Espagne, silence à Alger après la maltraitance d’un sans-papiers algérien à Valence :
«Si les autorités algériennes le voulaient, le respect envers les droits humains de leurs concitoyens serait absolu, car l’Algérie a la force et le pouvoir de faire pression sur l’Espagne, mais il paraît que les autorités algériennes en Espagne n’en ont pas le courage.» La Campagne pour la fermeture des centres d’internement d’étrangers en Espagne «CIES No» a durci le ton à l’égard de nos autorités consulaires, suite aux actes de torture dont a récemment été victime un sans-papiers algérien, Mohamed Rezine Zoheir, dans le centre d’internement d’étrangers de Valence (est de l’Espagne) par des policiers espagnols.


Les Algériens retenus au CIE valencien, où croupissent des centaines de migrants de différentes nationalités, sont devenus les souffre-douleurs des gardiens. «Midi le 19 janvier 2015, le jeune Algérien Mohamed Rezine Zoheir, emprisonné au centre d’internement d’étrangers (CIE) de Valence à cause d’une faute administrative, a renversé accidentellement un verre d’eau dans le réfectoire du CIE de Valence, cela lui a valu d’être conduit par un policier espagnol à la salle des douches, là où il n’y a pas de caméras de surveillance.

Sur place, le policier a commencé à le rouer de coups de poing, de pied et de matraque», s’indigne Tito Mompo, représentant du CIES No à Valence. Résultat du supplice : «Mohamed Rezine Zoheir a dû être évacué à l’hôpital où il a subi 17 points de suture.» Le 3 février le «supplicié», bien que persuadé des représailles qui allaient s’ensuivre, a décidé de porter plainte devant la justice espagnole.

Cette dernière a aussitôt réagi : une semaine plus tard, le magistrat du tribunal nº3 de Valence, Juan Luis Beneyto Feliu, a décidé de l’ouverture d’une enquête judiciaire, car considérant que «les faits pourraient être constitutifs de délit contre l’intégrité morale», nous explique le porte-parole du CIES No. Convoqué, Mohamed Rezine Zoheir devrait être entendu, aujourd’hui, par le magistrat en charge de l’affaire qui a en outre demandé, pour les besoins de l’enquête, à la direction du CIE «les enregistrements des caméras de surveillance du jour où a eu lieu l’agression, et l’identification de l’agresseur et de possibles témoins, ainsi que la présence de l’infirmier et du médecin qui se sont occupés de la victime».

Les défenseurs des droits des migrants irréguliers de la campagne CIES No – une trentaine d’organisations des droits de l’homme et sociales de Valence et de l’Etat espagnol – qui ont salué la célérité avec laquelle a agi la justice valencienne, ont, néanmoins, tenu à sensibiliser cette dernière à la nécessité de geler la procédure d’expulsion dont est menacée le jeune Mohamed Zoheir : «Les membres de la Campagne pour le fermeture des CIE regrettent que le magistrat n’ait pas gelé la possible déportation de Mohamed Rezine Zoheir. Étant donné que s’il est déporté en Algérie, l’enquête ne pourrait pas continuer et l’agression resterait impunie.»

Raison pour laquelle, insistent les membres de la CIES No, «le gouvernement espagnol doit bloquer toute déportation pour que les faits soient éclaircis». Qu’en est-il de nos représentants diplomatiques en poste dans le royaume ibérique ? Toujours rien, malgré les continuelles agressions policières physiques et verbales, de plus en plus violentes, injustement infligées aux «internés» algériens. 





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