Tizi-Ouzou - A la une

Un décès et d'importants dégâts matériels



Le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou n'a pas été épargné par les dégâts causés par les pluies torrentielles enregistrées avant-hier soir. En effet, le débordement d'un oued à la station de Beni Douala, considérée par l'ONA comme un point noir, a plongé les habitants et les commerçants de ce hameau dans une interminable nuit d'angoisse.À notre arrivée sur place, hier matin, les habitants et les commerçants étaient en train de constater les dégâts. Encore sous le choc, certains habitants ont échappé à une mort certaine. La puissance de l'eau a, en fait, tout emporté sur son passage. Même les gros engins, comme ce vieux camion Sonacome traîné sur des centaines de mètres, n'ont pas échappé à la houle. "Il était 19h quand tout a commencé. L'oued qui a débordé subitement a fini par tout déverser sur la route.
Dans un mouvement en spirale, il a tout emporté sur son passage et causé d'importants dégâts à nos magasins, submergés par la boue, l'eau et les gravats", témoigne Karim, un cafetier qui était en train de "déterrer" des chaises englouties dans la vase à plusieurs mètres de son local. "J'ai tout perdu", a-t-il lâché avant d'ajouter : "C'était phénoménal." Outre ces commerçants, les eaux n'ont pas épargné la ferme Mohamedi, située en amont de la station de Beni Douala. En effet, l'oued qui a quitté son lit a carrément traversé la ferme.
Sur place, Ahcène, l'un des propriétaires, nous a relaté une nuit d'horreur. "C'était une nuit infernale. En plus des 132 moutons morts et des engins emportés par les eaux, nous avons failli perdre deux employés. Un jeune couple qui travaille et réside dans notre ferme", a-t-il expliqué, en affirmant que l'image de ce jeune couple, sauvé in extremis, l'a hanté toute la nuit. Poursuivant, il a expliqué que les eaux qui ont submergé le hangar à bestiaux ont causé le décès de 132 bêtes.
"Un camion Sonacome, une 4X4, une citerne à roues et un moulin pour aliment de bétail, ont été aussi emportés par les eaux", a-t-il ajouté tout en tenant à nous faire visiter sa ferme pour constater les dégâts. Sur place, les bêtes mortes sont encore sur le sol. Les deux véhicules emportés par les eaux sur plus de 200 mètres étaient toujours là.
Renversée au fond du ravin, la citerne aussi. Contacté, le chargé de communication de la Protection civile, le capitaine Kamel Bouchakour, a fait état de 5 personnes sauvées, samedi soir, à la station de Beni Douala. La Protection civile est aussi intervenue, a-t-il indiqué, pour le transport d'un corps de la polyclinique de Souk El-Tenine, à Mâatkas, vers le CHU de Tizi Ouzou, sans préciser les causes du décès.
Cependant, une source locale a affirmé que la victime est morte suite à une électrocution causée par les fortes pluies. Par ailleurs, les pluies diluviennes n'ont pas été sans conséquence sur les rues et les ruelles de la ville de Draâ El-Mizan, au sud de la wilaya qui ont été entièrement inondées par les eaux à cause des avaloirs bouchés et obstrués par les déchets et détritus en tout genre. Cependant, c'est à la cité de l'Indépendance que la situation a été la plus lamentable.
Selon le président de l'association "Assirem" de cette cité, Malik Mouchène, plusieurs habitations précaires ont été touchées. "Certains toits fragiles n'ont pas résisté à la force des eaux si bien que les familles qui les occupent les ont quittés en pleine nuit. Fort heureusement, il n'y a pas eu de victimes", a-t-il confié devant le siège de la daïra où les résidents se sont rassemblés.

K.TIGHILT/ O.GHILÈS
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)