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Le SOS du personnel de la santé universitaire à Tizi Ouzou



En dépit de leur importance numérique, les personnels de la santé affectés aux universités ne sont pas structurés et ne figurent dans aucun organigramme de leur tutelle. Cela empêche toute évolution de leur plan de carrière, dénoncent-ils.S'estimant lésés et exclus de toute possibilité d'évolution dans leur carrière professionnelle, le personnel de la santé affilié à la direction des ?uvres universitaires de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a, désormais, décidé d'interpeller le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que celui de la Santé.
"La goutte qui a fait déborder le vase n'est autre que la prime Covid-19 qui a été attribuée aux personnels de la santé mais dont celui exerçant à l'université a été exclu", nous explique un médecin exerçant à la direction des ?uvres universitaires Hasnaoua, Douh.
"Nous n'avons touché aucune prime alors que des médecins de l'université ont été réquisitionnés et se sont par conséquent impliqués dans la lutte contre la pandémie de Covid-19", assure un membre du collectif, ajoutant que le personnel de santé de l'université participe également à l'opération de vaccination et assure des consultations médicales à la forte population universitaire en pleine crise sanitaire.
"De ce fait, nous sommes nous aussi exposés à des risques de contamination au même titre que les médecins, les infirmiers et autres travailleurs exerçant dans les structures de santé publique", affirme notre interlocuteur, soulignant que les statuts de la fonction publique sont pourtant clairs à ce sujet.
"Comment se fait-il alors que toutes les catégories de personnel de la santé et même ceux exerçant dans certaines institutions ont eu accès à la prime Covid-19 mais pas ceux exerçant à l'université '" s'interroge un médecin de l'université.
Pour les membres de ce collectif, cette exclusion de la prime Covid-19 n'est, à vrai dire, pas la seule et unique aberration à laquelle est confrontée leur catégorie.
Selon le collectif, chaque direction des ?uvres universitaires compte 4 à 5 résidences et chaque résidence est dotée d'une unité médicale préventive (UMP), comptant en son sein deux médecins, deux infirmiers, un psychologue et parfois aussi un dentiste, mais, seulement, en dépit de cette importance numérique et de l'importance de son rôle, il demeure non structuré et, pis encore, ne figure dans aucun organigramme.
Ce qui empêche alors, soutiennent-ils, toute évolution dans leur carrière. "Le personnel de la santé de l'université est, comble de l'aberration, rattaché au service culturel de cette institution. C'est, en conséquence, les responsables de ce service qui évaluent le travail du médecin", déplorent-ils.
"Je suis médecin à l'université depuis 20 ans mais, malheureusement, ma carrière n'a pas évolué d'un iota", illustre l'un d'entre eux, non sans souhaiter que les deux ministères concernés se penchent désormais sur leur situation pour réparer, ainsi, cette injustice qui n'a que trop duré.

Samir LESLOUS
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