SAIDA : ACCALMIE

Les prix des principales denrées et produits de large consommation ont connu une certaine accalmie après avoir flambé au début du mois de jeûne. Les sorties multiples sur le terrain des brigades de contrôle ont quelque peu atténué la fougue mercantile de quelques opportunistes, profitant de l'importante demande pour imposer leur diktat. Bien que des commerçants « n'ayant pas bonne conscience ont baissé rideau dès l'information ventilée faisant état de la présence de contrôleurs dans les parages » fuyant et défiant la légalité commerciale, le consommateur s'est essoufflé. « Il faut reconnaître que la tournée des directeurs régional, M. Bouras, et de wilaya, M. Ketita, du commerce a eu des conséquences immédiates sur la pratique », témoignera un citoyen au fait du marché, et en l'absence d'association du secteur. « Celles existantes sont en veilleuse », déplore notre consommateur, regrettant la passivité criarde des dépensiers au quotidien. « Il faut mener des actions d'envergure, à commencer par le boycott de produits sujets à spéculation», précise-t-il et d'anticiper « les produits servant à la fabrication de gâteaux et autres sucreries connaîtront une hausse des prix certaine dès la 2e quinzaine, et dans la foulée, les 'ufs suivront ainsi que les ingrédients recherchés par les mères de famille pour garnir la meïda de l'Aïd ».
LES RESPONSABLES DU SECTEUR, LORS DE LEUR SORTIE DU WEEK-END DERNIER, ONT ETE INTRANSIGEANTS ENVERS LES BOUCHERS ET SOMME, EN PUBLIC, CES DERNIERS DE RETIRER LA VIANDE HACHEE DES ETALS, UNE PRATIQUE INTERDITE, MAIS DEFIEE PAR LES HOMMES EN ROUGE. SI LA VIANDE ROUGE MAINTIENT LE CAP, LA BLANCHE VOLE DES AILES, « LE CONSOMMATEUR LA PREFERANT POUR DIVERSES RAISONS DONT LE PRIX PRESQUE A LA PORTEE DE LA PETITE BOURSE », FUT-IL RECONNU. CETTE DECADE, LA DERNIERE DU MOIS ET LA PREMIERE DE RAMADHAN, AURA CONNU DES HAUTS ET PEU DE BAS, « DANS L'ESPOIR QUE CEUX-CI SE DECUPLENT DANS LES JOURS A VENIR ».