Les diabétiques insulino-dépendants réclament de l'insuline basale lente, introuvable depuis plusieurs mois dans les hôpitaux de la capitale et les quelques officines visitées lors de notre tournée d'hier.
En effet, durant le mois sacré qui coïncide avec l'été et la chaleur, les diabétiques ont tendance à boire beaucoup de boissons fraîches et à manger des glaces, ce qui fait monter rapidement le taux de glycémie dans le sang. Pour gérer leur glycémie, ils sont obligés de s'injecter une dose d'insuline. Cette insuline existe sous deux aspects et deux formes, à savoir l'insuline rapide et l'insuline lente qui couvre le patient diabétique durant toute la nuit.
Or, cette dernière reste introuvable au niveau des services de diabétologie, de réanimation et des urgences des CHU Mustapha Pacha et Mohamed Lamine- Debaghine (ex-Maillot) d'Alger. Ce qui fait perdre patience aux malades atteints de cette maladie chronique, conscients qu'ils sont que le secteur médical est entré dans une longue hibernation.
Les services concernés ainsi que les urgences de certains hôpitaux enregistrent une pénurie flagrante de médicaments et même d'intranuls, des seringues, des épicrâniennes et des cathéters périphériques veineux avec lesquels les infirmiers piquent les malades afin d'injecter du sérum ou des médicaments par voie veineuse directe, une technique qui consiste à injecter goutte à goutte les solutés isotoniques ou hypertoniques contenant ou non des médicaments de façon lente et continue. Les services visités sont bondés de patients en manque d'insuline et qui ne peuvent pas rester longtemps sans traitement.
Au cours de notre enquête, nous avons en effet pu constater que le service de diabétologie du CHU Mustapha enregistre un manque de produits indispensables au patient touché par cette maladie chronique. Même constat au niveau du service diabétologie du CHU Maillot de Bab El Oued, où l'on a constaté que l'insuline lente, à savoir l'insuline NPH produite par Saidal, dont la durée d'action est de 16 à 20 heures après l'injection est introuvable, alors que son effet «retard» au coucher couvre le patient jusqu'au lendemain matin. Selon le responsable des stocks, contrairement à l'insuline rapide qui est disponible, le service reçoit un nombre «restreint» de NPH.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Manal C
Source : www.letempsdz.com