Et si on parlait des dysfonctionnements !
Oran a pris l’allure, encore en cette journée de l’Aïd, d’une ville quasi déserte.
 Un peu partout, au ni-veau des quartiers, c’est la même image, celle de nombreux dysfonctionnements, en témoignent ces déceptions, celles de familles trouvant du mal à se déplacer faute de moyens de transport, ou encore celles d’automobilistes, prenant leur mal en patience pour trouver du carburant dans certaines stations de services. Un rapide coup d’œil dans certains arrêts de bus vous renseigne sur l’absence de mesure prise par la direction des transports pour assurer le transport des usagers. A quelques rares exceptions où l’on voyait passer en trombe quelques clandestins, ou encore quelques «taxis», au niveau des quartiers de certaines agglomérations urbaines, la ville était pratiquement «morte». A l’USTO, par exemple, c’est carrément le mépris affiché vis-à-vis des citoyens en cette journée de fête, comme le déplore ce père de famille qui avait tenté de trouver, sans succès d’ailleurs, un quelconque moyen de transport pour aller présenter ses vœux à sa belle famille, aux Amandiers. «Voilà une heure que j’attends, comme vous le constatez vous-même, debout avec mes enfants, un hypothétique taxi ou un bus», dit-il avec un sentiment de lassitude. Un sentiment de révolte observé par cet autre citoyen, contraint de recourir à un «clan», au prix fort bien entendu, pour tenter de rejoindre sa famille à Aïn Temouchent. En fait, les déceptions sont nombreuses pour ceux qui ont tenté de rejoindre leurs familles en cette journée de l’Aïd, comme le dit cet autre automobiliste, obligé qu’il était, de faire le tour du grand Oran, pour trouver du carburant pour sa voiture, tant il est vrai, ajoute t-il, que de nombreuses stations étaient en manque d’approvisionnement. «A défaut de super, j’ai dû prendre du sans plomb, et encore, j’ai eu la chance d’en trouver au niveau de la station de Naftal d’El Bahia», explique un automobiliste qui a fait, en vain, plusieurs stations privées. «La chance aura souri à ceux qui ont pris la précaution de faire le plein», comme le dit non son humour, un de ses voisins, qui a passé, lui, la demi journée du vendredi à chercher du poulet, une denrée qui a complètement disparu des boucheries, ce jour-là. A propos de pénurie, d’aucuns ont observé le manque de pain, la veille de l’Aïd. D’aucuns diront, du moins pour les non adeptes du couscous, que c’est la faute aux boulangers du coin qui emploient une main d’œuvre qui n’est pas locale. Mais ce n’est pas toujours évident, puisque durant la journée même de l’Aïd, on aura observé la réapparition du phénomène de l’étalage de pain à même le sol. Une manière comme une autre pour dire que le marché informel a gagné du terrain en touchant d’autres professions, à l’exemple des boulangeries et Dieu sait qu’il y en aura bien d’autres. A ce propos, l’on notera l’apparition d’un autre phénomène, celui, des vendeurs de grillades, à tout bout de champs. Âmes gourmandes, un seul conseil: éviter de consommer ces viandes suspectes car personne ne peut vous en garantir la qualité.
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com