La Zaouïa Alaouia sauve la mise
Comme à ses habitudes, c’est la Zaouïa Alaouia qui a marqué de son empreinte les festivités de Leïlat El Kadr dans la «ville des oranges». Ceci par l’organisation d’une cérémonie religieuse, riche en couleurs et qui a débuté juste après la prière des taraouihs, exprimant la fin de la récitation du saint Coran. Ainsi, tout au long de la soirée de lundi, une animation a régné dans ce lieu ornementé pour l’occasion, permettant aux disciples de cette confrérie de créer une ambiance de grande piété et d’introspection. Accompagnés des jeunes élèves de l’école coranique, les alaouis présents se sont donnés à cœur joie pour fredonner des medhs. Les différents poèmes lyriques déclamés se rapportaient à l’importance de l’événement qu’est Leïlat El Kadr et au message de notre prophète Mohamed (QSSL). Entre un medh et un autre, l’assistance récitait des versets coraniques. Cette atmosphère a réjoui les nombreux fidèles qui avaient commencé à affluer vers cette zaouïa après avoir accompli la prière des taraouihs dans les autres mosquées de la ville qui ont clôturé leurs soirées après l’habituelle collecte de la ziara. Juste après, les imams ont, eux auusi, quitté les lieux. Ce comportement a surpris les nombreux fidèles et simples curieux, habitués dans un passé récent à voir cet événement célébré avec une ferveur particulière au sein des mosquées de la ville d’ou partaient, amplifiés par les haut-parleurs, des chants religieux. Sans oublier la tenue de concours pour désigner les meilleurs récitants de Coran qui sont organisés pour la circonstance en vue d’encourager les jeunes à l’apprentissage du Coran pour assurer la relève. Une remarque qu’adresse particulièrement les aînés qui ont connu par le passé des moments forts, tout particulièrement, à la mosquée Kouba, située au centre ville et qui reste l’une des plus anciennes de la localité, connaît depuis son ouverture une affluence remarquable. Pour différentes raisons d’ailleurs, d’abord par la qualité des prêches de son imam et de par sa proximité. Mais comme par hasard, cette mosquée a été la première à fermer ses portes au cours de cette soirée. Un constat amer pour une ville qui a enfanté d’illustres fakihs et imams à l’image de Cheikh Baghdad, Si Hamza, Mohamed Belgard et si Mostapha Ben Hadjouba. Mais ne dit-on que le temps part avec les siens.
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com