Le comédien Farid Dynamite à La voix de l’Oranie

«On nous a bannis sans raison du petit écran»Le comédien Farid Dynamite, connu également sous le sobriquet de Farid le rocker était ces derniers temps à Oran. Nous l’avons rencontré à l’aéroport d’Es Sénia où il s’apprêtait à prendre son vol pour Alger. Une occasion pour nous entretenir avec lui sur ses projets et la raison de sa visite à Oran et de son absence du petit écran durant le mois de ramadhan. La voix de l’Oranie: Nos lecteurs aimeraient savoir qui est Farid Dynamite. Farid Dynamite: Farid est un algérien sans histoires qui travaille à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger. Je suis âgé de 44 ans et passionné depuis l’enfance par l’art et la comédie. Mes débuts artistiques remontent à 25 ans et j’ai eu l’occasion d’interpréter plusieurs rôles au cinéma qui m’ont permis d’être connu par le public. Actuellement je m’attelle à la mise en scène.- Votre opinion sur les programmes diffusés actuellement par les trois chaînes nationales de télévision? - Indigestes, du fait de leur indigence en matière de texte et de la médiocrité des scénarii. Ce qui pousse les téléspectateurs à zapper et suivre d’autres chaînes arabes. De plus la désinvolture des responsables à régler les cachets des artistes a fait qu’ils ne se retrouvent plus devant l’objectif de la caméra. Ils endurent actuellement d’une mise à l’écart sans possibilité de recours. - ...et sur l’émission «caméra cachée»? - L’émission de la caméra cachée est devenue une émission très agressive. Ceci est dû vraisemblablement au manque d’idées et d’expérience - On avait l’habitude de vous voir durant le mois de Ramadhan. Que s’est-il passé cette année? - Cela relève de la décision de certains responsables qui ont décidé de nous bannir sans raison apparente alors que nous avons préparé et proposé une dizaine de sketches humoristiques, réalisés par Abdelkader Merbah sur des thèmes sociaux où je partage la distribution avec comédiens connus à la télévision, tels que Lakhdar Boukhors, Bakhta, Hamid Achouri et Harroudi. M. Hamraoui Habib Chawki a décidé de nous exclure de l’écran cette année, je n’en vois pas la raison. - Des projets en préparation? - Une série réalisée par Ramdane Rahmouni basée sur un thème social qui réunit plusieurs figures célèbres du cinéma. Le tournage est en voie d’achèvement. - Quel est le motif de votre visite à Oran? - J’aime profondément Oran. El Bahia est la capitale de la culture. Je ne rate jamais une occasion pour venir à Oran et fouler le front de mer réputé pour ses palmiers et son merveilleux site. J’aime aussi le parler oranais. Ma visite entre dans le cadre d’un nouveau projet avec des humoristes oranais célèbres. - Un dernier mot? - Je regrette le gaspillage de sommes importantes dans les festivals et les galas. A mon sens, les responsables ont raté l’occasion de réaliser de grands produits cinématographiques pouvant pénétrer le marché international comme on le faisait par le passé avec des films sur la révolution et qui ont réussi à arracher maintes distinctions planétaires. Cette situation est le fait de ces despotes qui gèrent l’appareil audiovisuel. Propos recueillis  par R. Boualia/G.M.