L’affaire des médicaments et des consommables du CHUO devant le tribunal

Un an de prison requis contre les prévenus Impliqués dans une affaire de négligence ayant conduit à la dilapidation de deniers publics, les dénommés T.A., B.A., W.H. et A.S., employés à l’hôpital d’Oran ont comparu, hier, devant le tribunal d’Es Seddikia, pour répondre des griefs retenus à leur encontre. Cette affaire remonte à deux ans environ, lorsque suite à un contrôle de routine, l’ex-directeur du CHUO découvre au niveau de l’un des services, du matériel consommable et des produits réactifs périmés d’une valeur estimée à trois milliards de centimes. Après instruction, les mis en cause ont été interpellés, hier, devant le juge pour répondre des griefs retenus à leur encontre. Appelés à la barre, ils ont affirmé leur innocence. Les prévenus, qui occupent des postes de responsabilité, ont expliqué que «ces médicaments étaient périmés depuis plus de dix années» et qu’ils ne pouvaient pas s’en débarrasser, c’est-à-dire les incinérer sans l’avis de leurs supérieurs. «Enfreindre cette consigne aurait été pour nous commettre un délit, raison pour laquelle nous n’avons pris aucune décision», soulignent-ils. Le magistrat de l’audience rétorquera alors: «Pourtant, si l’on se réfère aux différentes plaintes des citoyens, ces médicaments étaient disponibles au CHUO et on leur demandait d’aller les acquérir à l’extérieur, de chez le privé. Comment expliquez-vous cela? Les prévenus ont répondu: «Ils étaient périmés et nous ne pouvions pas prendre, seuls, la décision de les incinérer.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une année de prison ferme contre les prévenus. La défense a plaidé l’acquittement de ses mandants. Pour sa part, le représentant juridique du CHUO a déclaré que c’est l’unité de contrôle qui est responsable. L’affaire a été mise en délibération.   H.Y.