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Installation des nouvelles officines: Le syndicat des pharmaciens veut avoir son mot à dire


La question de revoir la règle d'une pharmacie pour 5.000 habitants fait de nouveau l'actualité, avec l'annonce faite par le ministre de la Santé qui a souligné devant les parlementaires que son département envisage de la revoir. Et ce, pour introduire plus de flexibilité et d'équité en tenant compte des besoins spécifiques de chaque région. Il faut savoir que la règle d'une pharmacie pour 5.000 habitants est un critère d'attribution d'agréments pour l'ouverture de nouvelles officines. Si certains estiment que cette règle est rigide et manque de souplesse, le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) pense qu'il n'y a pas eu suffisamment de communication et d'information concernant cette règle et la réalité sur le terrain.

Pour faire entendre sa voix, le Snapo a décidé d'organiser une réunion extraordinaire le 16 août prochain pour choisir la démarche à adopter afin de sensibiliser le ministère de la Santé sur cette question. Le président du Snapo, Sami Tirache, a affirmé au «Quotidien d'Oran» que le numerus clausus est un dispositif qui encadre l'installation d'officine à travers le territoire national. Autrement dit, c'est un outil économique de santé publique qui régule la couverture pharmaceutique dans tous les points à travers le territoire national, »il est là pour protéger la santé publique des citoyens», a-t-il indiqué.

Et de préciser : «Si on élimine le numerus clausus, cela entraînera un problème de rentabilité pour les pharmacies d'officine qui vont soit baisser le rideau ou bien s'adonner à des mauvaises pratiques (recours aux produits cabas, vente de produits non contrôlés et autres)». Notre interlocuteur souligne que sur le terrain, cette règle d'une pharmacie pour 5.000 habitants n'est pas appliquée avec rigidité, il y a des endroits où il y a un pharmacien pour 4.000 habitants et d'autres, un pharmacien pour 3.500 habitants.

Dans certaines agglomérations, ajoute la même source, même si le nombre d'habitants n'atteint pas les 5.000, une pharmacie est ouverte pour éviter aux citoyens les déplacements pour l'acquisition de leurs médicaments. Le Snapo veut se rapprocher des responsables du ministère de la Santé et des décideurs en général pour fournir des informations et des explications autour du numerus clausus. M. Tirache précise que « nous sommes à 13.000 officines », soulignant que « durant ces dernières années, ce sont pas moins de 4.000 pharmaciens qui sortent chaque année des différentes facultés sur le territoire national ; et nous avons toujours plaidé pour la nécessité de fixer un numerus clausus pour chaque année universitaire ».


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