Laghouat - Revue de Presse

Laghouat : Les travailleurs de Cotosud sans salaires



Contrairement au dénouement, annoncé par Sidi Saïd le 24 février à Laghouat, quand il laissa entendre que le problème de Cotosud sera pris en charge en étroite collaboration avec les autorités locales, la situation de blocage qui prévaut au niveau de cette filiale du groupe Texmaco depuis plus de 13 mois semble s?inscrire dans la durée. M. Saddok, DG illégitime de par une décision de justice et toujours interdit d?accès à l?entreprise, a adressé, le 28 février dernier, à partir de l?hôtel El Boustane, des décisions de licenciement à l?encontre d?une dizaine de travailleurs et syndicalistes contre lesquels des poursuites judiciaires ont été engagées. Les quelque 390 travailleurs sur les 600 que compte l?entreprise, toujours en poste, ont été, quant à eux, destinataires de formulaires les enjoignant de rejoindre le camp Saddok, de reconnaître son autorité comme DG et d?accepter de partir en congé. A ces pressions dénoncées comme une « forme de chantage », les travailleurs, qui ont réussi le pari de maintenir l?usine en marche et d?engranger des dizaines de millions de dinars en chèques et traites, doivent faire avec le blocage de leurs salaires depuis bientôt 13 mois ; et pour cause la banque refuse de traiter avec le DG nommé par le président légitime du directoire. Pis, « on n?arrive toujours pas à comprendre que les assurances rejettent les demandes de remboursement de médicaments des travailleurs en poste et acceptent le versement effectué par un directeur dont l?autorité n?est pas établie, sur la base d?un état qui ignore le réel des effectifs, état où il n?est tenu compte ni des départs en retraite, ni des cas d?abandon de poste, encore moins des congés de longue durée ». En revanche, près de deux cents travailleurs, qui ont quitté l?usine pour rejoindre le camp du DG, « perçoivent par on ne sait quel concours leurs traitements », avance-t-on avant de s?interroger sur l?origine de l?argent avec lequel on les paye et pour quelle fin. Alors que les autorités locales restent désarmées face à une situation qui a failli dégénérer par le passé, l?on mise sur la désignation qu?on dit imminente par le chef du gouvernement de nouveaux présidents de directoire, en l?occurrence celui du SGPIM. A Bouchaker, les travailleurs croient dur comme fer que la justice finira par trancher un dossier qu?on dit très lourd.
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