Moins de trois mois après la rentrée universitaire, de nombreuses résidences universitaires et universités à travers le pays, renouent avec les actions de protestation. Un climat de tension qui n'est pas sans rappeler, les précédentes rentrées universitaires, marquées elles aussi, par de nombreuses perturbations. Les innombrables communiqués qui émanent des organisations estudiantines toutes sensibilités politiques confondues, confirment le malaise ambiant et le climat de tension largement perceptible dans les cités U. Bien avant l'entame de cette rentrée, alors que les nouveaux bacheliers procédaient aux inscriptions, des organisations estudiantines avaient déjà tiré la sonnette d'alarme, suite à l'accumulation des problèmes aussi bien sur le plan pédagogique que social. Des représentants des différentes organisations estudiantines au niveau de plusieurs résidences et universités du territoire national, avaient, à travers des communiqués, rappelé aux responsables concernés, la nécessité d'une prise en charge, des problèmes des étudiants, dans les plus brefs délais et ce, pour éviter de recourir aux actions de protestations une fois l'année universitaire amorcée. Après une brève accalmie, les premières actions de protestations ont été signalées, dans plusieurs universités et résidences universitaires du pays. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, et au-delà des autres motivations souvent voilées, ce sont pratiquement les mêmes revendications estudiantines, qui reviennent à chaque début d'année universitaire. Outre les traditionnels et interminables problèmes pédagogiques, l'hébergement, le transport, la restauration, la sécurité, la bourse, la mixité, les activités culturelles, les comités de cités, l'absence de dialogue avec l'administration, etc... sont en général les problèmes evoqués par les organisations estudiantines pour légitimer leur protesta à l'intérieur des résidences universitaires. A Tizi-Ouzou, où la protestation dure depuis le début de l'année pour dénoncer « le mal-vivre et la surcharge dans les cités U et l'insuffisance et la mauvaise gestion de la flotte de transport desservant les différents campus», les étudiants exigent le départ de la responsable de la direction à laquelle sont rattachées leurs cités à savoir la DOU Hasnaoua. Hier, l'Office national des oeuvres universitaires (ONOU) a ordonné une enquête sur la gestion de l'une de ses deux structures régionales dans cette wilaya. L'enquête fait suite à la venue avant-hier du directeur général de l'ONOU à Tizi-Ouzou pour s'enquérir de la situation qui prévaut après que les bureaux de cette direction ont été fermés de force par des étudiants protestataires à l'appel de la coordination locale des étudiants (CLE) regroupant une vingtaine de comités autonomes des cités et des campus de l'université de Tizi-Ouzou. A l'Est du pays et plus précisement à El-Tarf, depuis hier, les étudiants du centre universitaire, qui sont plus de trois mille, observent une grève ouverte à l'appel de six organisations universitaires pour protester contre les conditions de vie à l'intérieur de la résidence des «500 lits» et le manque de transport pour les étudiants externes. A Sétif, des milliers d'étudiants (6.000 selon un communiqué de l'UGEL), ont participé à une marche de protestation au niveau du campus Ferhat Abbas. Outre les problèmes d'ordre pédagogiques, les protestataires font état de quelque 4.000 étudiantes non encore hébergées. A Oran, après une journée de protestation des représentants des travailleurs de 07 résidences universitaires devant le siège de la direction des oeuvres universitaires DOU, les étudiants affiliés à l'UGEL leur ont emboîté le pas et ont fermé l'accès à l'administration de cette direction, en signe de protestation contre les conditions «déplorables» au sein des résidences universitaires. L'hébergement, le transport, la restauration, la sécurité, etc... ont constitué aussi l'essentiel des revendications des étudiants de l'université de Laghouat, qui avaient organisé la semaine dernière une série d'actions de protestation. A Boumerdès, les étudiants mécontents de la gestion du transport universitaire avaient bloqué le 03 novembre dernier l'accès aux stations de transport. Dans certaines résidences, des étudiants avaient protesté contre la mixité à l'appel de l'UGEL. A Alger, cette même organisation estudiantine, souligne dans l'un de ses communiqués, que des étudiants ont organisé la semaine dernière des assemblées générales de protestations au niveau des cités de Abdelkader Belarbi, Dergana, El Alia et Bab Ezouar 3, pour dénoncer «le manque latent» de prise en charge des étudiants en matière de restauration, de transport, d'activités culturelles et sportives etc... L'UGEL fait état d'autres actions similaires, annoncées à Béchar et à Médéa, où «la tension persiste au niveau de certaines résidences universitaires.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B Et Correspondants
Source : www.lequotidien-oran.com