Guelma

De la joie et des larmes



Les candidats qui étaient fixés sur leur sort sont passés, hier, par tous les états. Du bonheur pour certains et du malheur pour d'autres. À l'annonce des résultats du bac, des explosions de joie ont marqué les abords des lycées mais aussi des sanglots et des larmes. «Je ne sais plus quoi devenir, quoi répondre à mes parents. J'ai envie de disparaître dans le néant», se plaint cette jeune fille qui ne finit pas de se griffer les joues. Elle venait à peine de constater son échec au bac.À quelques mètres de cette malheureuse candidate, une «brochette» de filles pétillantes comme la vie se congratulent et pleurent... de joie. C'est ce que nous avons pu constaté, hier, devant le lycée de jeunes filles Hassiba Ben Bouali dans la commune de Kouba, lors d'une virée à différents établissements scolaires de la capitale pour «tâter le pouls» de l'annonce des résultats du baccalauréat dans sa version 2022.
L'ambiance était la même, dans tous les lycées du pays. La joie était à son comble chez les familles des candidats ayant décroché le sésame qui ouvre grand les portes de l'université. Des youyous retentissaient de presque tous les quartiers, jusque tard dans la nuit. Les heureux admis ont fêté à coup de feu d'artifices et de klaxon leur succès au baccalauréat de cette année. Des défilés de voitures ont animé les routes du pays. Des câlins que cela fait deux ans, que l'on n'avait pas vu autant ont marqué la journée d'hier. Les moins chanceux étaient en effet vite consolés par leurs camarades et leurs proches. Des ouf de soulagement étaient poussés par les lycéens qui étaient «gâtés» cette année. Une moyenne de 9,5/20 était en effet suffisante pour décrocher le fameux bac. En dépit du maintien de cette mesure à cause des conditions exceptionnelles, le taux de réussite au baccalauréat de cette année a reculé par rapport à la session précédente. Le taux de réussite au baccalauréat a baissé cette année. Il est de 58,75%. C'est ce qui ressort des déclarations faites, hier, par le ministre de l'Education nationale Abdelhakim Belabed, quelques heures avant la publication des résultats. Un léger recul par rapport à l'année 2021, où le taux de réussite était de 61,17%.
Belabed a imputé cette baisse «au retour au système ordinaire de l'enseignement adopté avant la propagation de la pandémie». Le ministre s'est par ailleurs réjouit du fait que «les mathématiques, se classent en tête du classement des filières avec un taux de réussite de 78%». «Le taux de réussite selon les filières s'élevait à 54,80% pour celle des lettres et de la philosophie». «Celui en langues étrangères», a poursuivi le ministre est de 64%».
«Pour les filières gestion et économie, le taux de réussite est de 52,92%,» a-t-il ajouté. Cela avant de faire savoir que pour «la filière des sciences expérimentales, le taux de réussite était de 59,32%». Il y a lieu de noter que les filles ont, encore une fois cette année, raflé les honneurs haut la main. Le ministre a révélé que la plus grande moyenne au bac 2022 a été obtenue par la candidate Imane Belabas de Batna avec une note de 19,55/20. La deuxième et troisième place sont revenues respectivement à Merdes Manar de Guelma et à Traka Fedoua d'Aïn Defla qui ont obtenu une moyenne de 19,33 chacune.
«Il fallait recourir donc au comptage de la moyenne des matières essentielles pour trancher le sort des candidates, et c'est ainsi, que Merdes a pu rafler la deuxième place, car elle a eu une note de 19,66, tandis que Fadoua a décroché une note de 19,50», a expliqué le ministre.
Poursuivant, Belabed n'a pas caché sa joie de l'honorable moyenne obtenue par une quatrième fille. Elle s'appelle Gaagaa Asma et elle est aveugle de naissance. Elle a eu son bac avec une note de 18,10, la plus grande moyenne des bacheliers aux besoins spécifiques. Le ministre s'est également félicité du résultat de Akbache Mohamed Lamine de Blida, le premier des lauréats des écoles des Cadets de la Nation et qui a obtenu une note de 18,57.
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