El-Oued - A la une

Glissement de terrain hier soir à Bouzaréah




Un glissement de terrain s'est produit dans la nuit d'hier à Bouzaréah. Le P/APC demande l'ouverture d'une enquête judiciaire pour déterminer les responsabilités de chacun, menaçant de démissionner avec l'ensemble des membres de l'assemblée.Les pluies qui se sont abattues dans la nuit d'hier, ont été désastreuses pour les habitants du lieu dit Kontabet dans la commune de Bouzaréah. C'est aux environs de 22 heures que s'est produit un glissement de terrain qui a enseveli une baraque causant la mort de deux personnes de la même famille.
Il s'agit de l'enfant unique de la famille Belmoufok, âgé de 11 ans et sa mère qui est toujours ensevelie sous les décombres. Au moment ou nous mettons sous presse, les éléments de la Protection civile n'avaient pas encore réussi ce matin à sortir le corps de cette victime de sous les décombres. Le père gravement blessé, a été conduit à l'hôpital de Béni Messous pour être transféré par la suite vers l'hôpital Mohamed Lamine Debaghine ex- Maillot à Bab-El-Oued. Selon les témoignages de plusieurs citoyens rencontrés sur les lieux, les autorités locales avaient été alertées du danger qui était imminent, par les citoyens, sans résultat aucun. «Nous avons à plusieurs reprises tiré la sonnette d'alarme.
Malheureusement, le P/APC et le wali délégué se sont voilé la face prétendant qu'ils ne peuvent rien faire pour nous», disent-ils.
D'autres accusent le wali délégué de Bouzaréah de laxisme. «Le wali délégué qui avait refusé de nous recevoir pour discuter de notre situation, nous a à l'occasion d'une entrevue, chassé de son bureau en nous disant qu'il ne pouvait rien faire pour nous, même si nous devons investir la rue.
C'est ce que nous avons d'ailleurs fait au début de l'année», rapportent nos interlocuteurs. Le président d'APC Abderrahmane Abdi que nous avons contacté ce matin, ne nie pas avoir reçu à plusieurs reprises en audience les habitants de ce quartier. «Les citoyens se sont manifestés à plusieurs reprises pour signaler le danger qu'ils encourent au niveau de ce quartier de Kontabet. Je reconnais aussi, que plusieurs d'entre-eux détiennent des actes administratifs, mais ne peuvent construire, du moment qu'il s'agit d'un terrain glissant. L'institution que je préside n'a pas les moyens ni les prérogatives pour une quelconque prise en charge de ces citoyens qui sont effectivement en danger. Je n'ai même pas une tente à remettre à ces populations», dit-il en préambule à notre entretien. Il regrette même le silence observé par sa tutelle qui a été officiellement saisie par courrier en date du 14 février dernier.
Le premier magistrat de la commune qui a convoqué une session extraordinaire de l'assemblée, souhaite aussi l'ouverture par le procureur de la République d'une information judiciaire «pour déterminer les responsabilités de chacun. Nous allons nous réunir ce matin en session extraordinaire et je vais soumettre à mes collègues une démission collective des membres de l'assemblée. Je ne peux pas rester les bras croisés devant la mort de mes concitoyens. Je ne veux pas entendre parler d'une mort accidentelle.
Une fois de plus, en ma qualité de premier responsable de cette commune, j'exige l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités de chacun. Et ceux qui en sont responsables, se doivent de répondre devant les juridictions et les lois de la République. Basta, le massacre et le laxisme ont trop duré et c'est le pauvre citoyen qui paie la facture», conclut M. Abdi, qui semble très abattu par le drame.

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