Djelfa - A la une

«Si le FLN va bien, l'Algérie sera en bonne santé»


«Si le FLN va bien, l'Algérie sera en bonne santé»
C'est à Djelfa que se prennent les tournants décisifs dans la politique. C'est pour cela que le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a décidé de laisser jusqu'à la dernière minute du temps requis pour rendre publique la liste des candidats de la wilaya de Djelfa pour représenter le FLN aux législatives.
Il a aussi programmé son meeting dans cette ville les premiers jours de la campagne électorale, en prenant en considération le fait qu'elle soit la capitale des Ouled Nail et que neuf wilayas se positionnent autour d'elle. Hier, il fallait faire du coude à coude pour se frayer un chemin et accéder à la salle omnisports Azouz- Messaoud de Djelfa. Elle était pleine comme un 'uf. Belkhadem a exhorté ses militants «à veiller sur la stabilité et la sécurité du pays, acquises au prix des sacrifices suprêmes consentis par des centaines de milliers d'algériens». «Grâce à Dieu, nous jouissons aujourd'hui des bienfaits de la sécurité, alors qu'il y a quelques années, les Algériens vivaient dans la crainte totale», a souligné M. Belkhadem lors de ce meeting, organisé dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives. Il poursuivra que les revendications ont changé avec l'évolution de la situation. Après la survie, c'est l'emploi et le logement qui sont devenus les principales revendications, en ajoutant que seul le FLN a un programme à même de répondre aux besoins des masses à la différence des autres formations «qui n'ont aucune proposition viable comme nous». Il adaptera son intervention aux attentes des auditeurs, soit le développement des Hauts-Plateaux et de la steppe, car, précisera-t-il, c'est le littoral où se trouvent les terres arables que nous défendons pour ne pas laisser le béton l'envahir davantage. C'est pour les générations futures que le FLN doit travailler afin que l'agriculture soit plus performante et qu'elle assure l'auto-suffisance nationale. Il évoquera le programme du président de la République. «C'est ce programme que porteront comme feuille de route les candidats du FLN au prochain Parlement.» Il a estimé que la sécurité est un acquis qu'il «ne faut pas perdre en répondant aux appels venus de certains milieux étrangers qui, sous couvert de démocratie et de droits de l'Homme, visent à semer la discorde et la division parmi les Algériens comme ils l'ont fait avec d'autres pays». Ils ont tenté de le faire en janvier 2011 mais ils n'ont pas pu, car nos jeunes ne sont pas facilement maniables quand il s'agit de l'Algérie. En septembre de la même année, ils se sont cassé les dents encore une nouvelle fois. Il a rappelé que l'Algérie a été le premier pays de la région à asseoir, dès 1988, la démocratie et le multipartisme. Pour le SG du FLN, le seul moyen de défendre le pays et sa stabilité est de participer massivement au scrutin du 10 mai prochain pour «exercer un droit politique et constitutionnel» et «élire des candidats intègres et fidèles à l'Algérie». «Une participation massive sera une réponse claire à tous les ennemis de l'Algérie». Il conclura que si le FLN est en bonne santé l'Algérie l'est aussi. Il scandera avec les participants «un FLN fort avec une Algérie forte». A Mascara : un discours idéologique doucereux Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, attendu depuis 10h en cette journée du 18 avril au complexe olympique pour animer une manifestation rentrant dans le cadre de la campagne électorale, n'est finalement arrivé que vers 12h. Les militants, les sympathisants et autres curieux oisifs, ramenés par bus des quatre coins de la wilaya, ont été estimés par les services de police à 1 600 personnes dont 100 femmes. «Un deux trois vive l'Algérie» ou carrément «Le peuple veut la chute d'Ouyahia» ont scandé des jeunes dans une salle des sports qui pourrait contenir plus de 7 000 participants. Dans un discours éclair, M. Belkhadem a estimé que certains qui se tapissent dans le pays ne sont pas en mesure de nuire à l'Algérie. Sans citer de partie, il fait allusion à la main de l'étranger, qui selon notre orateur, demeure un danger pour le pays. Il estime que toutes les actions menées contre certains pays arabes et voisins sont le fruit d'une déstabilisation orchestrée par des parties dont le seul souci est de provoquer le chaos et l'anarchie. Dans la foulée, il mettra en garde les détracteurs de l'Algérie. Il dira «notre pays a déjà fait les frais durant plus d'une décennie où des milliers d'Algériens ont trouvé la mort». Cette situation, a-t-il poursuivi, «a semé le désespoir non seulement au sein du peuple, mais aussi, et c'est plus grave, au sein des élites et des intellectuels». Dans le domaine économique et social, le message demeure toujours le même, c'est-à-dire cette incapacité de trouver des solutions à la cherté de la vie, où les Algériens de la couche défavirisée bravent la misère et la faim. Pour les observateurs avertis, le secrétaire général semble ou vivre sur une autre planète ou inconscient, à l'exemple des autres partis politiques qui ne veulent rien concevoir de la situation socioéconomique, qui a mis à genoux des millions d'Algériens. Concernant les élections, l'orateur fera en sorte de passer un message codé, pour insister sur un taux de participation à la hauteur de l'événement, pour faire taire les ennemis de notre pays. Dans ce qui se passe dans la maison du Front de libération nationale, silence radio ! Dans ce processus simplificateur, un îlot de complexité résiste : le Front de libération nationale. Tout l'intérieur de ce parti reste byzantin, pollué par la guerre de la corruption politique et des intérêts occultes qui l'agitent depuis 1997. Cameleon et polyphonique, ainsi avance le Front de libération nationale, version Belkhadem, prêt à capter l'air du temps comme aucun autre parti. Quand les appétits des uns et des autres sont aussi développés, la grosse difficulté est de parvenir, le moment venu, à faire la synthèse. Sur leur capacité à s'entendre, on peut en réalité faire confiance à la base sans voix. Protagonistes et pro- Belkhadem, ne sont pas en cadence à porter collectivement des convictions fortes, on peut en revanche nourrir quelques sérieux doutes. Mais c'est le revers de l'opportunisme.


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