Constantine - Revue de Presse

Les salaires de l'Education, la grèveet les vieux lycées



Le Directeur de l'Education de la wilaya de Constantine, M. Ahmed Guellil, a tenu, hier matin, une conférence de presse, dans la salle du cabinet du wali, au cours de laquelle il a expliqué la nouvelle grille des salaires appliquée dans son secteur depuis le premier janvier 2008, ainsi que le projet de restauration des établissements éducatifs (lycées) construits avant l'indépendance. En ce qui concerne le premier point, le DE a expliqué abondamment les implications salariales sur les rétributions du corps enseignant et les fonctionnaires de l'Education nationale découlant de la nouvelle grille des salaires et ce, à la lumière des règlements et des circulaires d'applications qui ont suivi la promulgation de cette loi entrée en vigueur dans le secteur de l'Education au début de l'année. M. Guellil a tenu à rappeler qu'il a pris l'initiative, au mois de février dernier, de réunir les représentants des syndicats agréés pour leur donner les mêmes explications. Répondant à une question à propos de la dernière grève, menée par les syndicats du secteur qui ont rejeté cette grille des salaires, le directeur de l'Education, tout en notant que cette question ne le concerne pas et qu'elle est hors sujet, a tenu d'abord à dénoncer ce qu'il a appelé « la langue de caoutchouc », critique qui vise apparemment les syndicats grévistes, avant de déclarer que cette grève s'était limitée au secondaire où elle n'avait enregistré, selon lui, qu'un taux de 49,06 % de participation le 1er jour, 36 % le second pour tomber à 25 % le dernier jour. «Dans le primaire, seulement 1 % (sur 3.500 fonctionnaires) ont répondu au mot d'ordre de grève, déclare-t-il. Nous avons la liste de tous les grévistes qui subiront la défalcation sur salaire des journées non travaillées. Maintenant, si ces enseignants ne sont pas satisfaits de la nouvelle grille des salaires, c'est une question qui me dépasse, parce qu'elle n'est pas de ma compétence ! » a-t-il conclu sur ce sujet. Passant au chapitre de l'équipement et de la restauration, il a donné un bilan portant sur la période allant de 2001 à 2008 qui a connu la restauration de 100 établissements primaires, 50 dans le moyen et 30 dans le secondaire, et l'équipement de 300 autres dans le primaire, 90 dans le moyen et 45 dans le secondaire, le tout pour un montant global de 60 milliards de centimes. Parlant du nouveau programme TUPHIMO, lancé par l'Etat dans différents secteurs et pris en charge par le ministère de la Solidarité, par le biais des DAS, pour une valeur de 11,1 milliards de dinars, il dira que ce programme touchera aussi les établissements d'enseignement primaire. « C'est un programme qui revêt une dimension à part, dira-t-il, en ce sens qu'il concerne l'emploi des jeunes. Aussi, ce qui le distingue, c'est qu'il sera exécuté par les entreprises de jeunes, artisanales et de services, qui ne sont pas soumises à la procédure de passations des contrats réglementés par le code des marchés publics car il s'agit, ici, d'une aide directe que l'Etat veut accorder aux jeunes chômeurs ». Sur cette lancée, M. Guellil indique que le bilan, pour la même période de 2001/2008, des subventions, accordées dans le cadre de l'équipement, la restauration et l'entretien des établissements scolaires, hors budget sectoriel indiqué plus haut, ont atteint la somme de 194 milliards et 240 millions de centimes. En terminant, le directeur de l'Education a présenté le projet de restauration des lycées construits avant l'indépendance qui touchera un groupe d'établissements à travers le territoire national. Il précisera que c'est une opération qui entre dans le cadre de l'application du programme du président de la République pour la conservation du patrimoine de l'Etat. Selon le DE, la restauration revêtira des formes spécifiques tendant à redonner tous les aspects architecturaux et artistiques qui distinguaient ces établissements à l'époque de leur édification. Aussi, vu la complexité de la tâche, il sera fait appel à des experts en la matière au niveau international par le biais d'appel d'offres internationaux qui seront lancés prochainement. Dans ce cadre, six lycées de la ville de Constantine sont concernés par ce programme de restauration qui disposera de 60,7 milliards de centimes. L'opération sera menée par la Direction du logement et des équipements publics (DLEP). Il s'agit, en fait, du lycée Rédha Houhou (ex-D'Aumale), le plus vieux de la ville des Rochers puisqu'il a été édifié en 1883, qui bénéficiera d'une enveloppe budgétaire de 18 milliards de centimes, du lycée Hihi-El-Mekki (ex-lycée Franco-Musulman), construit en 1951, qui bénéficiera de 12 milliards de centimes, du Lycée El-Houria (ex-Laveran), construit en 1951, qui aura, lui, 9 milliards de centimes, du lycée des Soeurs Saadane (ex-Chanzy), construit en 1892, pour 8 milliards de centimes, du lycée Tarek-Ibn-Ziad (ex-Les Pères Blancs), édifié en 1954 et qui bénéficiera de 11 milliards de centimes, et enfin, du Lycée Technique Tewfik Khaznadar (ex-Lycée Technique de Garçons) construit en 1921, qui aura 12,7 milliards de centimes.
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