La pièce « le projet de la ligne jaune » présentée au TRC une 'uvre à méditer

Comment une ligne jaune peut devenir le projet d'une ?uvre théâtrale ' Une ?uvre qui deviendra une obsession pour son auteur Hmida Layachi, au point de concentrer la sagesse, la folie, la naïveté et la fébrilité de l'être humain sur scène.Toutes les contradictions jouées par huit comédiens, campant les rôles de personnages au comportement parfois sage et parfois bizarroïde.Il s'agit de l'histoire de six hommes et deux femmes qui se retrouvent dans la salle d'embarquement d'un aéroport. Avec leurs bagages et leurs rêves, ils attendent l'avion.Durant l'attente longue et ennuyeuse, ils profitent pour se connaitre, se bavarder, se disputer, se chamailler, parler de tout et de n'importe quoi dans des moments d'entente et d'autres de chaos programmé et généralisé. L'attente dure et se prolonge. La mauvaise nouvelle tombe : l'avion ne viendra pas. Les rêves se brisent. C'est la grande déception.Pleine de symboles et de messages à décrypter, la pièce «Le projet de la ligne jaune», produite par le théâtre régional de Sidi Bel Abbes, d'après un texte de Hmida Layachi, et mise en scène par Intissar Abdelfetah, a offert au public du théâtre régional de Constantine un plaisant voyage dans le temps et dans l'espace, lors de la générale présentée lundi dernier. Une invitation à la méditation sur la condition de cet homme qui se cherche, qui cherche sa patrie et son identité.Le plus beau dans cette pièce, écrite dans un langage poétique très «généreux» est qu'elle n'est pas figée, ni dans le temps, ni dans l'espace. Elle a le mérite de supposer diverses lectures et susciter toutes les réflexions.On peut dire tant de choses sur cette ?uvre, sans vraiment rien dire. Une chose est sure, le public amateur du 4e art ne regrettera pas d'aller voir, revoir et apprécier cette ?uvre inédite, surtout en se laissant bercer par la poésie du texte, la belle musique de Salah Samaï et la prestation du saxophoniste Mohamed Saâdi. La pièce sera présentée aussi ce mercredi à 17h au TRC.