Les travailleurs
des résidences universitaires de la wilaya de Constantine poursuivent leur
mouvement de revendications cycliques pour, disent-ils dans un document
élaboré, jeudi dernier, dont nous avons reçu une copie, hier, «demander leurs
droits légitimes pour l'amélioration de leurs conditions
socioprofessionnelles», ajoutant que, «pour le moment, leurs revendications se
heurtent au silence de la tutelle».
En effet, jeudi
dernier, les revendicateurs des 14 sections syndicales représentant les
travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur, se sont réunis, à la
maison du syndicat Abdelhak Benhamouda, pour signer un préavis de grève d'une
journée prévue pour mercredi prochain 18 avril, n'ont pas pu s'entendre sur un
point : le statut des corps communs. Les adhérents à la grève, au nombre de 9
sections syndicales représentant les universités Mentouri, des sciences
islamiques, l'Institut de l'alimentation et des technologies alimentaires
(Inataa), les résidences Aicha Oum el Mouminine, Mentouri, Nahas Nabil,
Benbadis et deux restaurants universitaires, soit au total quelques 5000
travailleurs, comme nous l'ont indiqué ces responsables syndicaux, se sont
engagées et ont signé le préavis de grève. Mais cinq d'entre elles, sous
l'impulsion de leur tutelle syndicale, l'union territoriale Ouest de l'UGTA, se
sont rétractées. «Nous nous demandons pourquoi M. Arafa, le secrétaire général
de l'UT Ouest, s'est opposé au déclenchement de la grève. Veut-il entraver
notre action,» se sont demandés, hier, les syndicalistes partisans de la grève
que nous avons contactés, d'autant plus que les cinq sections opposées au
débrayage ont rédigé une motion dans ce sens et appelé les autres sections
nouvellement installées et qui hésitent encore à les rejoindre dans la grève,
de ne pas adhérer au mouvement de grève.
Ces divergences à
caractère syndical, qui apparaissent pour la première fois dans le secteur de
l'enseignement supérieur, ont été expliquées par M; Arafa que nous avons
interrogé. Ce dernier a déclaré, tout d'abord, qu'il n'était nullement opposé
au principe de grève, mais à certaines revendications brandies par les
contestataires qu'il a jugées irraisonables. «Je ne veux pas cautionner la
démarche de ceux qui revendiquent des changements dans le statut de la fonction
publique à propos des corps communs», nous a-t-il expliqué en affirmant «que
cette prérogative appartient à la fédération et non aux sections syndicales
locales». Le secrétaire général de l'UT Ouest a ajouté qu'il veut éviter aux
travailleurs d'agir contre les lois du pays. «S'il s'agit d'un problème interne
aux syndicats, je m'engagerai à le régler par des moyens organiques, mais tel
n'est pas le cas», a estimé M. Arafa.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com