Ailante ou faux vernis du Japon à Constantine

Ailante ou faux vernis du Japon
Ailanthus altissima Mill

Nom local : Kharoua
Famille du Quassier Simaroubacées

Cet arbre chinois, à croissance rapide, est largement cultivé pour ombrager et orner parcs, jardins, avenues d'Europe centrale et méridionale ; il supporte bien la pollution et contribue à la conservation des sols. Hauteur maximale : 25 m.

Couronne : en dôme irrégulier et peu fourni, à fortes branches onduleuses sur un tronc droit.

Écorce : lisse, de brun gris à noire, à branches à rayures verticales ; vire au gris foncé et devient rugueuse avec l'âge.

Feuilles : composées (30-60 cm de long) ; constituées de 5-22 paires de folioles, chacune étant étroite, ovale, pointue, 7-15 cm de long à 1-3 longues dents de part et d'autre de la base (1 grosse glande sous chaque dent) ; sur de longs pétioles rouges ; rouge foncé au début, les feuilles virent au vert foncé dessus, vert plus pâle dessous.

Fruits : petites, verdâtres, groupées en grappes. Fleurs mâles et femelles parfois sur pieds séparés.

Fruits : en ailes contournées ; contenant chacun une graine en son centre ; en grappes pendantes de 30 cm ; de vert jaune à rouge orange vif (samares).

Tiré du livre : La vie des plantes par Michael Chinery 1991 Ed Solar



A Constantine ville, cette espèce est devenue très envahissante (bois du Mansourah, gorges du Rhumel, talus en aval de la place Kerkeri...), colonise les vides, et sera difficile à déloger dans les terrains livrés à eux mêmes. Peut endommager même les fondations des constructions... (Voir le talus maçonné au niveau des urgences du CHUC de Benbadis qui est menacé de s'effondrer à la longue...) Elle peut même concurrencer où éliminer d'autres espèces végétales...Sa propagation se fait par le vent disséminant son fruit qui est une samare membraneuse.

Avec les changements climatiques, cette espèce colonisatrice, s'adapte au milieu et a une bonne croissance et s'accommode également des conditions de croissance les plus défavorables et vient dans les sols même très pauvres. Il drageonne, rejette de souche avec un enracinement très traçant, se ressème facilement.

Nous avons de beaux spécimens au palais du Bey, les gorges du Rhumel sous le pont d'El Kantara...

A préconiser essentiellement pour les endroits sans intérêt, pour l'installation d'une verdure où la protection du sol contre l'érosion. Également dans les zones de grande fréquentation où la végétation est martyrisée et a peu de chance de réussir (cités d'habitation, aires de jeux, stades de football, marchés hebdomadaires, zones industrielles, CET, décharges publiques...) à titre d'exemple.

Il est préconisé de planter les pieds mâles car on reproche l'odeur désagréable des fleurs, des pieds femelles.

Dans la bibliographie consultée, il est signalé que les feuilles sont utilisées comme teinture végétale de la laine (jaune) et également pour la fabrication du papier car elles contiennent beaucoup de cellulose.

* Photo ci-dessus en date du 19/9/2009 prise à Sidi Mabrouk (Constantine).


Fait à Constantine, le 9 janvier 2009
Par Abdelouahab Karaali