Biskra - Réserves hydriques

Ressources hydriques de Chott Melrhir à Biskra : L’extraction de l’eau sera plus coûteuse


Ressources hydriques de Chott Melrhir à Biskra :  L’extraction de l’eau sera plus coûteuse




Les experts relèvent la surexploitation de certaines nappes, ainsi que l’envasement des barrages de Foum Guerza et de la Fontaine des gazelles.

Présentée lors de la journée technique sur la gestion des ressources hydriques dans le bassin de Chott Melrhir, organisée la semaine dernière à l’hôtel des PTT de Biskra, par l’agence du bassin hydrographique Sahara, une étude a permis de mettre en évidence la problématique de la gestion des ressources en eau dans le bassin hydrographique de Chott Melrhir et principalement dans la région de Biskra où l’eau alimentant les ménages, les agriculteurs et les industriels provient à 97 % des eaux souterraines, où la demande en eau d’irrigation représente 94 % de la demande globale au sein du bassin et où il a été comptabilisé plus de 13.000 points d’eau.

Provenant des 3 grands systèmes aquifères, à savoir la nappe phréatique formée par les alluvions, celle du complexe terminal (CT) s’étendant sur 400.000 km² et la nappe du continental intercalaire (CI) large de 600.000 km², «l’eau ne risque pas de manquer mais pour l’extraire, la mener à bon port et la protéger de toutes atteintes, des moyens colossaux sont à mettre en œuvre», ont conclu les experts.

Selon les conclusions de cette étude faisant état d’une population de 2 millions d’habitants profitant des eaux de Chott Melrhir pour l’année 2012, la nécessité d’entreprendre des actions immédiates afin d’arriver à une gestion intégrée et durable des ressources hydriques souterraines et ainsi d’éviter les effets néfastes pour la situation économique et sociale de la région, est une priorité indéniable.

Dans cette optique, l’agence du bassin hydrographique Sahara a créé une banque de données et un programme de gestion. Elle planifie des campagnes de sensibilisation à l’économie de l’eau et à sa protection contre toutes les formes de pollution.

Cependant, de nombreux intervenants ont évoqué la surexploitation de certaines nappes, l’envasement des barrages de Foum Guerza et de la Fontaine des gazelles, les fuites d’eau dans les réseaux estimées à 40% des eaux prélevées dans les nappes souterraines.

Il a été relevé également le bas prix, voire insignifiant, de l’eau, sa contamination au cyanure et par d’autres produits toxiques en 20 points d’extraction dûment recensés, la présence de centaines de puits illicites ou abandonnés et l’utilisation de systèmes d’irrigation obsolètes et énergétivores par de nombreux agriculteurs des Ziban.

«Le plan de développement des ressources en eau est ponctuel. Il prévoit toutes les questions abordées par les intervenants qui doivent être assurés que les pouvoirs publics s’intéressent vivement à ce secteur névralgique dont dépend le développement global des villes et des campagnes de la région pour laquelle la sécurité hydrique doit être assurée de manière raisonnée et pérenne au vu de ses spécificités géographiques et climatiques et de pôle agricole national.», a expliqué Lazhar Benbrahim, DG par intérim de l’agence hydrographique Sahara.

Les experts en hydraulique recommandent de sensibiliser les usagers de l’eau à la nécessité de l’économiser, de réaménager les réseaux de distribution de l’AEP afin d’en réduire les pertes, d’effectuer des travaux pour sécuriser les agglomérations contre les inondations, d’aider les fellahs à reconstruire les seguias et canaux d’irrigation, de construire des CET sur des terrains idoines pour éviter la pollution des nappes, de réaliser des stations d’épuration des eaux usées et les réinjecter dans les exploitations agricoles et industrielle et enfin d’acquérir un laboratoire mobile d’analyse des eaux qui sillonnerait la région pour détecter toutes traces d’agents nocifs dans les eaux.


Hafedh Moussaoui



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