Biskra - Enceintes (Sours), Portes (Bibanes ), Tours (Bordjs)

Les Portes Oubliées de Biskra : Entre Histoire et Légende


Les Portes Oubliées de Biskra : Entre Histoire et Légende
Biskra, surnommée la « porte du désert » en Algérie, est une ville riche d’histoire, notamment marquée par son passé ottoman. Parmi les éléments emblématiques de son patrimoine, on cite souvent les portes historiques qui entouraient autrefois le noyau urbain originel, situé au cœur de la palmeraie. Selon certaines sources locales et récits traditionnels, trois portes auraient porté des noms évocateurs : Bab-El-Mokbara (la porte du cimetière), Bab-El-Hammam (la porte du bain) et Bab-El-Mouldoun (la porte des mulâtres). Mais qu’en est-il de leur existence aujourd’hui ?

Historiquement, les portes de Biskra telles que Bab El Dharb, Bab El Feth et Bab El Mekbra sont bien documentées comme faisant partie d’un fort turc construit dans la vieille ville. Ces noms, plus couramment reconnus, apparaissent dans les écrits sur l’urbanisme ancien de Biskra. Cependant, les appellations Bab-El-Mokbara, Bab-El-Hammam et Bab-El-Mouldoun semblent moins attestées dans les archives officielles et pourraient relever d’une tradition orale ou d’une interprétation locale, peut-être liée à des lieux spécifiques (un cimetière, un hammam ou une communauté particulière) plutôt qu’à des portes physiques encore debout.

Aujourd’hui, la ville de Biskra s’est considérablement modernisée, et les anciennes fortifications ottomanes ont largement disparu, emportées par l’urbanisation et les transformations du XXe siècle. Si Bab-El-Mokbara pourrait faire allusion à une proximité avec un cimetière historique, et Bab-El-Hammam à un ancien bain public, il est peu probable que ces structures subsistent en tant que portes identifiables. Quant à Bab-El-Mouldoun, son nom intriguant (possiblement lié à une population métissée ou à une déformation linguistique) reste sujet à débat parmi les historiens locaux, sans preuve tangible de son existence matérielle actuelle.

En somme, bien que ces noms évoquent un passé fascinant et coloré, il semble que Bab-El-Mokbara, Bab-El-Hammam et Bab-El-Mouldoun ne soient plus des portes visibles aujourd’hui. Elles pourraient avoir été remplacées ou confondues avec les portes principales connues, ou simplement vivre dans la mémoire collective de Biskra, témoins d’une histoire orale qui enrichit le patrimoine immatériel de la ville. Pour confirmer leur existence passée ou présente, une exploration des archives locales ou une visite sur place serait nécessaire, mais leur aura légendaire continue de captiver l’imagination.
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