Biskra

«L'acteur doit apprendre de la vie»


L'Expression: Vous campez le rôle d'un commissaire de police dans le feuilleton«Yemma». Comment évaluez-vous votre personnage entre la première et la deuxième saison du feuilleton' Et est-ce que la situation sanitaire ne vous a-t-elle pas un peu freiné aussi dans votre jeu'Mohamed Frimehdi: Je pense que la situation sanitaire nous a impacté l'année dernière où il nous a été très difficile de jouer car l'épidémie était récente. Maintenant, on s'est adapté quand même. Concernant le rôle de Hamza, ce qui m'a plu cette année, est le fait que le scénarise ait ouvert un axe nouveau par rapport à ce personnage, celui du père de famille, dans son appartement avec sa fille, chose que l'on n'a pas vu l'année dernière. On l'a vu uniquement dans sa mission de commissaire avec ses enquêtes de police. Cette année, on est entré dans son intimité puisqu'on le découvre chez lui. C'est une autre facette de lui qui se révèle, c'est l'aspect humain et sa relation avec sa fille, son amour envers elle et ses inquiétudes pour elle. Tout ça a apporté un plus au personnage..
Vous vous êtes renseigné ou documenté au préalable afin de bien camper votre personnage de commissaire de police'
Je ne me suis pas vraiment documenté. Mais dans la vie on apprend. Les expériences de la vie, nous montrent comment sont les policiers selon leurs différents grades, comment ils fonctionnent. Notamment dans leur enquête, comment ils parlent avec les suspects, quand ils reçoivent des gens dans leur bureau comment ils se comportent et les traitent... L'acteur doit apprendre de la vie, c'est-à-dire que celui qui n'a pas le sens de l'observation ne peut pas apprendre. Un acteur doit observer beaucoup de choses de la vie parce que sa sensibilité va lui permettre de voir des choses que les personnes lambda ne pourraient pas voir. Donc je ne me suis pas vraiment documenté, mais je vois beaucoup de film, tout de même. On a vu dans des films comment des commissaires mènent leurs enquêtes mais le plus important ce n'est pas ça. Parce qu'apprendre, observer et jouer comme les autres ce n'est pas ce qui est importent. On ne va pas copier car chacun a sa propre sensibilité. Ce qui compte est comment chaque comédien va t-il traiter son personnage. Il faut toujours donner à ce dernier une part de sa sensibilité et une autre part de son savoir.
Êtes-vous satisfait de votre rôle alors'
Un comédien n'est jamais satisfait. Si un comédien ose dire cela il est brûlé! On n'est jamais satisfait. Nous sommes en perpétuelle quête dans nos personnages, de ces détails qu'on n'a pu installer dans notre jeu. On n'est jamais satisfait. Mais on peut dire que nous sommes néanmoins satisfait à un certain degré bien sûr parce qu'avant de tourner une scène, le texte est déjà là, dans la tête, le jeu on l'a cherché bien avant de filmer la séquence. En plus, parfois on répète avec des partenaires qui croient à cette procédure car la répétition est très importante.
Qu'avez-vous pensé du scénario de cette année'
Oui, j'ai beaucoup aimé le scénario de cette année. Il est beaucoup plus élaboré par rapport à celui de l'année dernière. Il y avait plusieurs intrigues qui marchaient en parallèle. Il y a plus de personnages par rapport à l'année dernière. Ce qui a rendu l'histoire un peu plus complexe au début..
Quel regard portez-vous sur les productions télévisuelles de cette année'
Je suis très content quant à la qualité. Finalement, le «drama algérien» s'est amélioré ces trois dernières années. On a vu pas mal de feuilletons cette année. Je citerai par exemple «Lyam», ou «Bent Lebled» dont j'ai entendu beaucoup de bien, sans parler de «Achour El Acher». Il ya quand même de la qualité, comparée aux autres années. El hamdoullah. Personnellement je suis très content.
Et le théâtre dans tout ça'
Le théâtre restera le théâtre. C'est la base. D'ailleurs j'ai un projet d'un spectacle que je vais monter prochainement avec le théâtre régional de Biskra. Le texte est écrit par un auteur algérien, à savoir Mohamed Bourahla qui a beaucoup travaillé avec les théâtres régionaux. C'est un romancier d'abord. C'est un joli texte qu'on compte transposer sur les planches en rapport avec ce qui se passe dans la scène politique et sociale actuelle.
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