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Hausse des prix des fruits et légumes : Les explications du ministère de l'Agriculture



D'aucuns ont constaté la hausse des prix " inexplicable " des fruits et légumes ces derniers mois et qui n'a d'ailleurs rien à voir avec les marches qui caractérisent l'ensemble du pays, que cela soit bien clair.Les causes de cette hausse des prix viennent justement d'être expliquées à l'Agence algérienne officielle de presse (APS), par le directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l'Agriculture, Mohamed Kharroubi.
Pour lui la hausse des prix des fruits et légumes hors saison, est due essentiellement au coût onéreux des moyens déployés dans la culture sous serre ainsi qu'à l'augmentation des prix des semences.
"L'agriculture sous serre permet une production des fruits et légumes hors saison tout au long de l'année au profit du consommateur, mais elle oblige l'agriculteur à déployer des moyens très onéreux qui se répercutent sur les prix de vente en crescendo", explique M. Kharroubi.
Il précise, en outre que cela nécessite des infrastructures spéciales, un dispositif d'irrigation et la mobilisation d'une main-d'oeuvre formée: "Tout cela a un coût" fait-il remarquer.
Le même responsable tient à rappeler que ce genre de culture protégée a été mis sur pied afin d'assurer au consommateur une offre en fruits et légumes toute l'année même hors saison.
C'est pour cela que l'Etat a mis les moyens nécessaires pour accompagner l'agriculteur en vue de développer ce type d'agriculture, a-t-il fait valoir.
Au passage, il est utile de noter que la serriculture consiste à cultiver des végétaux, tels la tomate, le poivron, les haricots, la courgette et les fraises, à l'intérieur d'une serre dans des conditions techniques adaptées et contrôlées.

Des frais de transports
Le directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l'Agriculture, Mohamed Kharroubi, a fait savoir aussi que la production sous serre provient essentiellement du sud du pays (Biskra et Oued Souf notamment). En conséquence, explique-t-il, les frais de transport de ces produits en partance du sud vers le nord du pays "reviennent très cher", auxquels s'ajoutent les moyens matériels et humains déployés.
Du coup, résume le même responsable avec tous ces facteurs, le coût des produits agricoles hors saison devient plus onéreux que ceux de la saison.
M. Kharroubi a d'ailleurs saisi l'occasion pour citer les exemples des prix de la courgette qui est cédée, au marché de gros, à 80 DA/kg, le poivron à 135 DA/kg, le haricot vert à 245 DA/kg et la fraise entre 200 et 280 DA/kg.
Mais s'agissant de la pomme de terre, M. Kharroubi s'interroge sur la hausse de son prix malgré sa disponibilité et ce, que ce soit au niveau des stocks frigorifiques ou en production de saison (elle est cédée à 22 DA/kg au marché de gros).

L'histoire de la température
Et dans ce même ordre d'idées le président du Conseil interprofessionnel de la culture maraîchère, Abdelkader Naga, a indiqué, toujours à l'APS que pour les haricots verts, dont le prix est de loin le plus élevé par rapport aux autres, il faut savoir que la spécificité du haricot vert est qu'il n'est pas cultivé sur la totalité de l'espace de la serre mais seulement sur ses bordures. Ce qui fait que sa production est "très limitée" quantitativement, d'où sa cherté. Selon lui, 90% de la production des légumes sous serre proviennent de Biskra et de Oued Souf, à l'instar de la tomate et du poivron.
D'autre part, le même responsable, indique que la hausse des prix des produits issus des cultures protégées est due à une diminution de la production induite par une baisse de la température (période de froid allant du mois de décembre jusqu'à fin mars).
"Chaque année et en période de froid, les fruits et légumes issus de la culture protégée enregistrent un recul... ".
Et le même responsable tient bien à réconforter tout le monde en indiquant qu' " à partir du 15 avril, cette production devient abondante surtout dans les régions côtières. Et les prix vont automatiquement baisser", préconise-t-il.
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