Localisation :
Tolga est une commune et le chef-lieu de la daïra de Tolga, située dans la wilaya de Biskra, à environ 35 km à l’ouest de la ville de Biskra, en Algérie. Elle est au cœur de la région des Zibans, une plaine fertile renommée pour ses oasis et ses palmeraies, coincée entre les contreforts de l’Atlas saharien au nord et les premières étendues du désert du Sahara au sud.
Géographie :
Position : Tolga se trouve à une altitude moyenne de 150 à 180 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est traversée par des oueds saisonniers, notamment l’oued El Haï, qui joue un rôle clé dans l’irrigation des terres agricoles.
Environnement : La commune est entourée de paysages variés : les monts du Zab au nord, des dunes de sable au sud, et de vastes palmeraies qui dominent son territoire. Ces caractéristiques en font une oasis verdoyante dans un cadre semi-aride.
Climat :
Le climat de Tolga est désertique, avec des étés très chauds (températures pouvant dépasser 45 °C en juillet et août) et des hivers doux, parfois frais la nuit. La pluviométrie annuelle est faible, inférieure à 150 mm, obligeant la commune à dépendre des nappes phréatiques, des puits artésiens et des systèmes d’irrigation traditionnels comme les foggaras.
Population :
Démographie : Selon le recensement de 2008, Tolga comptait environ 55 000 habitants (y compris les zones rurales environnantes). Ce chiffre a probablement augmenté avec le développement urbain et agricole.
Composition ethnique : Les habitants appartiennent principalement à des tribus arabes et berbères, comme les Ouled Naïl et les Chaamba, avec une forte identité culturelle liée à la région des Zibans.
Économie :
Agriculture : Tolga est célèbre pour ses palmeraies, qui s’étendent sur environ 10 000 hectares et abritent plus de 1,5 million de palmiers dattiers. La commune est un centre majeur de production de la datte « Deglet Nour », exportée à l’international. Elle produit entre 80 000 et 100 000 tonnes de dattes par an, selon les conditions climatiques. D’autres cultures, comme les légumes et les fruits (grenades, figues), sont pratiquées sous les palmiers.
Commerce : Le marché hebdomadaire de Tolga est un point névralgique, particulièrement actif pendant la saison de la récolte (septembre-novembre), attirant des commerçants de tout le pays.
Élevage : L’élevage de moutons et de chèvres complète les revenus agricoles, avec des troupeaux souvent conduits dans les zones périphériques semi-désertiques.
Histoire :
Origines : Le nom « Tolga » pourrait dériver du berbère ou de l’arabe, signifiant potentiellement « plaine fertile » ou « oasis ». La région a été habitée depuis l’Antiquité, avec des traces d’occupation préhistorique et romaine dans les environs.
Période ottomane : Tolga a prospéré sous l’Empire ottoman (XVIe-XIXe siècles) grâce à ses ressources en eau et à sa position sur les routes caravaniques reliant le nord au sud.
Colonisation française : Sous l’occupation française, Tolga a été intégrée au système colonial comme un centre agricole clé. Elle a aussi été un foyer de résistance, notamment lors des révoltes du XIXe siècle.
Sites et patrimoine :
Palmeraies : Les palmeraies de Tolga, avec des zones comme Zaouiet El Maïda, sont un patrimoine vivant, certaines datant de plusieurs siècles. Elles sont irriguées par un réseau de foggaras encore en usage.
Ksar de Tolga : Un ancien village fortifié en briques de terre (toub), situé près du centre, reflète l’architecture traditionnelle saharienne, bien qu’il soit partiellement en ruines.
Mosquée ancienne : Une mosquée historique, probablement d’époque ottomane, se dresse dans la vieille ville, servant de lieu de culte et de rassemblement communautaire.
Foggaras : Ces canaux souterrains, vestiges d’un ingénieux système hydraulique, sont visibles dans les environs et témoignent d’un savoir-faire ancestral.
Infrastructures et organisation :
Administration : En tant que chef-lieu de daïra, Tolga supervise plusieurs communes voisines, comme Bordj Ben Azzouz et Lioua. Elle dispose d’une mairie, d’écoles, d’un lycée, et d’un centre de santé.
Quartiers : La commune inclut un centre urbain (le vieux Tolga) et des zones rurales comme El Kantara et Bouchagroune, où se concentrent les palmeraies.
Développement : Tolga bénéficie d’infrastructures modernes (routes, électrification), mais conserve une forte empreinte traditionnelle dans son architecture et son mode de vie.
Importance actuelle :
Économique : Tolga est surnommée « la capitale des dattes » en Algérie, rivalisant avec d’autres régions comme Ghardaïa. Sa production de Deglet Nour représente une part significative des exportations nationales.
Culturelle : La commune célèbre son héritage à travers des festivals annuels de la datte, attirant visiteurs et locaux pour des dégustations, des expositions et des activités culturelles.
Défis :
Environnementaux : La salinisation des sols, la surexploitation des nappes phréatiques et les maladies des palmiers (comme le bayoud) menacent les palmeraies.
Sociaux : La migration des jeunes vers les grandes villes pose un défi à la préservation des savoir-faire agricoles traditionnels.
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Posté par : zibans
Ecrit par : Hichem BEKHTI