Biskra - Revue de Presse

Visite de l?ambassadeur des États-Unis R. W. Ederman, ambassadeur des Etats-Unis à Alger, est arrivé avant-hier en fin de matinée à l?aéroport M. Khider de Biskra, « pour une visite privée d?une journée », dans la région des Ziban. Il a été accueilli à sa descente d?avion par les autorités locales. Accompagné de l?attaché culturel, R. E. Hawkins Jr, l?ambassadeur s?est rendu directement au campus universitaire où le cortège tonitruant des voitures diplomatiques, roulant à tombeau ouvert, a fait une entrée qui n?est pas passée inaperçue. Dans le salon d?honneur du rectorat, l?ambassadeur américain, ancien professeur d?anglais en Turquie, s?est retrouvé au milieu de ses pairs. Une discussion conviviale - d?autant que M. l?ambassadeur maîtrise parfaitement la langue de Molière et qui plus est sans accent - s?est instaurée avec le staff de l?université au grand complet et a permis au Dr Slatnia, dans un bref exposé, de présenter à ses hôtes de marque la jeune université qu?il dirige. Le recteur s?est ensuite appesanti sur les besoins de son établissement en cadres de rang magistral pour former les formateurs. Il donna tour à tour la parole aux doyens des facultés et autres vice-recteurs qui apportèrent les précisions que demandait l?ambassadeur sur tel ou tel aspect de l?enseignement et du niveau de la recherche entreprise à Biskra. On retiendra que M. Ederman a promis qu?il fera tout pour que des échanges fructueux incluant des programmes de formation et même des jumelages entre Biskra et les universités américaines se concrétisent dans un bref avenir. Embrayant sur l?aspect politique, l?ambassadeur a reconnu que l?Algérie, pays émergent et disposant d?un capital de potentialités considérable, « vient de sortir victorieuse de l?épreuve difficile du terrorisme et s?engage résolument, tout le monde en convient, dans la voie de la démocratie et de la libre entreprise, clés indispensables de la réussite ». Il ajouta, par ailleurs, que son pays et l?Algérie, surtout après le 11 septembre, ont des convergences de vue dans plusieurs domaines. L?ancien membre de l?organisation Volontaires pour la paix a confié à son auditoire qu?il apprécie beaucoup les efforts déployés par le président Bouteflika et la diplomatie algérienne pour apporter la contribution de l?Algérie à la résolution de la plupart des crises et au renforcement de la paix en Afrique. Enfin, il a conclu en insistant sur la convergence des intérêts économiques des deux pays. Il remarqua cependant que les investissements américains en Algérie restent cantonnés dans le secteur des hydrocarbures et assura qu?il ?uvrait pour aider à les diversifier et à renforcer l?aspect culturel des relations entre les deux nations. Après une discussion à bâtons rompus avec un groupe de professeurs et d?étudiants en langue anglaise, M. R.W. Ederman et la délégation qui l?accompagnait ont fait le tour du propriétaire à pied puis se sont rendus dans l?un des 18 laboratoires de recherche que compte l?université de Biskra, à savoir le Laboratoire de recherche en hydraulique souterraine et de surface (LARHYSS) spécialisé dans « la valorisation de l?eau, principal atout pour le développement durable de la région des Ziban en particulier, celui des zones désertiques en général », dira son directeur. De l?université de Biskra, le cortège se rendit à Tolga où le visiteur de marque put, en fin connaisseur de livres rares, admirer les parchemins en peau de gazelle et autres précieux manuscrits, datant d?un millier d?années et que conserve jalousement sur ses rayons la bibliothèque de la zaouïa de Sidi Ali Ben Amor.


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