Biographie :
Achour Ziane est un moudjahid et héros algérien né en 1919 à Ouled Djellal, une ville alors rattachée à la wilaya de Biskra (avant que la wilaya d’Ouled Djellal ne soit créée en 2019). Il est tombé en martyr le 7 novembre 1956 lors de la guerre de libération nationale contre l’occupation française, laissant derrière lui un héritage de lutte et de sacrifice qui continue d’inspirer les générations.
Rôle dans la révolution :
Achour Ziane s’est engagé dans la révolution algérienne qui a éclaté le 1er novembre 1954, rejoignant les rangs du Front de Libération Nationale (FLN). Il aurait participé à des opérations militaires dans la région d’Ouled Djellal et ses environs, une zone intégrée à la Wilaya III historique (Aurès-Nemencha) pendant la guerre. Son martyre en 1956 coïncide avec une période d’intensification des affrontements entre les moudjahidine et les forces coloniales, notamment après le renforcement de la présence militaire française dans les régions intérieures suite aux soulèvements initiaux de 1954-1955. Bien que les détails précis de ses actions ne soient pas largement documentés, il est probable qu’il ait pris part à des embuscades ou à des combats contre les patrouilles françaises dans cette région semi-désertique.
Lieu du martyre :
Les circonstances exactes de sa mort restent peu détaillées dans les sources accessibles au grand public. Cependant, il est plausible qu’il ait été tué lors d’une bataille ou d’une embuscade dans les environs d’Ouled Djellal, une région stratégique reliant l’Atlas saharien au désert du Sahara, où les accrochages étaient fréquents à cette époque. Novembre 1956 marque une phase critique de la guerre, juste avant le congrès de la Soummam (août 1956) qui avait restructuré l’organisation de l’ALN (Armée de Libération Nationale).
Héritage :
La maison d’Achour Ziane, située dans le quartier historique de Rahba, la vieille ville d’Ouled Djellal, a été transformée en musée baptisé « Musée du Chahid » (Musée du Martyr). Ce lieu conserve des objets personnels, des documents ou des souvenirs liés à sa vie et à son combat, tels que des armes rudimentaires, des vêtements ou des lettres, bien que le contenu exact dépende des efforts de conservation locaux. Ce musée est devenu un symbole de patriotisme et est souvent visité lors des commémorations nationales, comme la Journée du Chahid (18 février) ou la fête de l’indépendance (5 juillet). Des panneaux explicatifs ou des photos pourraient également y retracer son parcours, offrant un témoignage tangible de son dévouement.
Importance historique :
Achour Ziane incarne l’esprit de résistance de la région d’Ouled Djellal, un carrefour entre les hauts plateaux et le désert qui a joué un rôle clé dans la logistique et les combats de la révolution. Sa contribution met en lumière l’implication des populations des zones sahariennes dans la lutte pour l’indépendance, souvent dans des conditions extrêmes marquées par l’isolement et le manque de ressources. Son martyre à l’âge de 37 ans, après seulement deux ans de guerre, souligne l’intensité des sacrifices consentis par les premières vagues de combattants.
Informations complémentaires :
Le manque de documentation détaillée sur sa vie s’explique par le caractère oral de la transmission historique durant la guerre, ainsi que par la priorité donnée à l’action plutôt qu’à l’enregistrement des faits à l’époque. Cependant, la transformation de sa maison en musée témoigne d’une reconnaissance officielle et populaire de son héroïsme. Son décès en 1956 le place parmi les martyrs de la phase initiale de la révolution, avant les grandes opérations comme la Bataille d’Alger (1957) ou l’offensive du Nord-Constantinois. Localement, il est probable que des anecdotes ou des récits familiaux circulent encore parmi les anciens d’Ouled Djellal, enrichissant sa légende.
Contexte régional :
Ouled Djellal, avec ses palmeraies et son rôle de halte pour les caravanes historiques, offrait un terrain propice aux activités clandestines de la révolution. La proximité des tribus comme les Ouled Zekri, connues pour leur résilience, a sans doute influencé l’engagement d’hommes comme Achour Ziane. Sa lutte s’inscrit dans un mouvement plus large de résistance dans le sud-est algérien, où les conditions arides n’ont pas empêché l’émergence d’une ferveur patriotique.
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Posté par : zibans
Ecrit par : Photo : Hichem BEKHTI