Bejaia - Revue de Presse

Sauf retournement spectaculaire de situation


Le FFS se dit prêt à 70% pour son 4ème congrès Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à son siège, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabou est revenu sur les travaux de la dernière session de son conseil national (CN) tenus ce week-end au siège de son parti avant la dernière ligne droite de son 4ème congrès annoncé pour les 4,5, et 6 septembre prochains et dont les préparatifs sont évalués entre 70 et 80%. D’ailleurs, une commission nationale de préparation du congrès (CNPC) a été déjà mise en place, avec l’élection, par le CN, des premiers sept membres sur les 21 qui la constituent. Et ce conformément au nouvel amendement du règlement intérieur qui permet à la base militante et au président du parti d’élire et de désigner chacun les 2/3 restants. Pour le financement de cette grande échéance, le premier secrétaire du FFS, pour faire taire les rumeurs, a évalué le coût du congrès à 4,7 milliards de centimes que les cotisations de 170 D.A. par an de ses militants et les 30.000 D.A. de ses députés vont prendre en charge. A l’issue de cette session ordinaire, le parti d’Ait Ahmed a, notamment, débattu des élections locales, du congrès national et de la situation politique, économique et sociale du pays. Tous ces points inscrits à l’ordre du jour ont été enrichis par le message du président du parti, Hocine Ait Ahmed à la direction du FFS, à la veille des prochaines assises, émaillé par un ensemble de questionnements sur les derniers attentats d’Alger, de Lakhdaria et la recrudescence de la violence en Kabylie, en faisant porter le chapeau de toutes ces dérives à la géométrie officielle de la culture ambiante du système qui anime ce terreau. Du coup, il a suggéré de baptiser le prochain congrès, de congrès millénaire, avec l’ensemble des thématiques proclamées, en proposant en particulier de nommer chacune des commissions au congrès par un martyr d’une qualité transcendante. A ce titre, Ait Ahmed a pensé au feu Larbi Ben M’hidi et Kacem Zidoun, l’un des premiers brillants diplomates militants, selon lui, arrêté à Oran le 1er Novembre 54, torturé, coupé en morceaux et jeté à la mer dans un sac. Par ailleurs, le conseil national du FFS a adopté à l’unanimité les résolutions politiques, organiques et financières du parti après avoir débattu les recommandations des dernières conférences nationales de l’audit et des élus, et avant les ultimes échéances statutaires, à savoir la convention thématique et le congrès national. Sur le plan politique, le FFS constate que le pays traverse une situation particulièrement dangereuse, avec des indices visibles et à grande échelle d’une explosion politique et sociale. Sur le plan sécuritaire, le vieux parti de l’opposition note que la recrudescence de la violence, ces derniers mois, prouve l’échec des politiques sécuritaires. Du coup, estime t-il, la stratégie de la terre brûlée faite d’incendies volontaires, de bombardements à proximité des habitations, de multiplication de vrais faux et de faux vrais barrages en Kabylie soulèvent des inquiétudes et des interrogations. Alors que sur le plan économique, le FFS a relevé l’absence d’une stratégie de développement national qui cède la place à l’improvisation économique, en dépossédant le pays de ces richesses et de son patrimoine national. Ce qui a mis, selon lui, de larges couches de la société dans un statut d’indigènes et de misérables avec des augmentations sur les prix des produits de première nécessité, et ce à la veille de la rentrée sociale et du mois sacré du Ramadan. Quant au chapitre des droits de l’Homme, la déclaration politique de cette dernière session l’a qualifié de catastrophique, notamment le droit à la vie où des dizaines de victimes civiles et militaires tombent chaque jour et tout cela, sous le régime de l’état d’urgence qui interdit toute manifestation politique de l’opposition et des organisations autonomes, en l’occurrence dans la capitale. Tout en dénonçant l’assassinat du jeune à Bejaia par Smail Mira, le qualifiant de crime avant le crime et que son auteur n’échappera pas à l’histoire. D’autre part, le premier secrétaire du FFS a révélé que son parti a été invité par le ministère de l’Intérieur, le 15 mai dernier, à deux jours avant les législatives, afin de présenter son rapport financier dans un délai de deux mois et de se conformer à la loi. «C’est une formalité pour nous», a déclaré le secrétaire national à la politique financière. Alors que Karim Tabou dit que «nous sommes légalistes dans notre action et le FFS a toujours fait ses comptes». En dernier, le FFS, qui a décidé d’enterrer sa crise interne qui l’a durement secoué, s’est dit favorable à la participation aux élections locales, une tendance dominante chez Karim Tabou en attendant la décision définitive qui n’est pas encore tranchée. Le parti compte renvoyer cette question à la convention thématique avant le congrès ou convoquer une session extraordinaire pour la traiter.
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