Béjaia - Revue de Presse

Les soirées ramadhanesques peinent à démarrer Qui bloque la culture à Béjaïa?



Publié le 17.03.2024 dans le quotidien l’Expression

Ses associations culturelles, ses adeptes du Chaâbi ainsi que ses chanteurs et autres musiciens s'organisent afin d'investir le siège de la daïra pour s'expliquer avec la première responsable de la daïra de Béjaïa, qui semble avoir le vent en poupe en matière de populisme ambiant, notamment l'impasse dans laquelle est plongée l'animation de la ville... à s'expliquer sur son avis sur les soirées chaâbies qu'elle aurait qualifiées de «non sens» d'après une association activant dans le domaine. À Béjaïa-ville, à l'instar des autres communes, le mois sacré est synonyme de coutumes et d'habitudes, marqué par le jeûne durant la journée et d'une ambiance festive particulière la nuit. Béjaia, capitale de l'arts et de la culture, déroge désormais à ses traditions en cette première semaine du mois sacré. La ville la plus culturelle de Yemma Gouraya, qui a pour habitude de se voir animée et illuminée, tombe dans les ténèbres du mois sacré. Hormis le programme culturel lié au secteur de la culture, au niveau du théâtre et de la Maison de la culture, rien ne semble présager une animation de celle qui fut et demeure la ville des «Lomières»,,particulièrement pendant ce mois sacré de Ramadhan. Celui-ci boucle sa première semaine et la ville tarde à trouver ses repaires d'antan. Elle a perdu son dynamisme, que lui envient beaucoup d'autres villes, même les grandes villes. De ses deux placettes mythiques, Sidi Souffi et le café Boulouiza, il ne reste que des souvenirs ancrés dans la mémoire de l'ancienne génération. Ce sont deux placettes, qui ont initié et sublimé les «Qaâdate du chaâbi bejaoui» qui ont fini par envelopper d'autres quartiers de la ville à l'instar de Ighil El Bordj, cité Remla, Ihaddaden, Ighil Ouazoug, Sidi Ahmed, café El Qods, et le café rond-point depuis l'année dernière. Un café le mieux situé étant au centre de la ville, au rond-point Naceria. Des animations que l'ex- comité des fêtes, devenu comité culturel communal, a pour habitude d'animer. Contacté pour d'amples avis, toutes les associations s'accordent à dire que la balle est dans le camp des autorités locales qui sont à l'origine de ce blocage. Même son de cloche chez les élus de la commune qui rejettent de leur part la balle puisqu'ils estiment que leur travail est fait: «L'Assemblée a délibéré en matière de subventions pour les différentes associations culturelles, malheureusement elles auraient été bloquées? Les membres du comité culturel regrettent amèrement cette situation qui les dépasse «nous avons engagé des dépenses depuis le Ramadan dernier, que nous n'arrivons toujours pas à honorer. Nous sommes à près de 1,5 milliard de centimes de dette pour les différentes activités culturelles que nous avons tenues. Faute du rejet de la délibération de la part de la daïra, lequel rejet nous a été notifié le 12 janvier dernier, soit près de deux semaines après la clôture de l'exercice. C'est à ne rien comprendre. Ça s'appelle la remise en cause de la souveraineté populaire... puisque l'Assemblée à délibéré en faveur d'une subvention bien étudiée dont l'animation des soirées ramadhanesques en cours... finalement tout est bloqué...et cette fois nous ne pouvons agir comme la dernière année au risque de compliquer davantage notre situation..» nous déclarent ils à l'unisson. Jadis toutes les placettes, rues et boulevards étaient pris d'assaut par les citoyens de tous âges pour se divertir un tant soit peu après de longues heures de jeune. Pour cette année, après une semaine nostalgique et déserte, tout le monde souhaite retrouver la joie de vivre des soirées ramadhanesques.

Boualem CHOUALI

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