Bejaia - Revue de Presse

La fondation Cheïkh Abdelkrim Dali est née


L?Institut national supérieur de musique d?Alger a abrité, ce jeudi, une assemblée générale constitutive de la fondation Cheïkh Abdelkrim Dali, qui a été sanctionnée par l?élection du bureau composé de Ouahiba Dali (petite-fille du Cheïkh, fonctionnaire au HCA, présidente), Abdelkader Bekkaï (président de l?association Tarab El Acil de Tlemcen, responsable du conservatoire municipal du Mechouar, 1er vice-président), Smaïn Hinni (président de l?association El Inchirah d?Alger, vice-président), Larbi Bentellis (SG de l?association Maqam de Constantine, vice-président), Nasreddine Baghdadi (musicologue, responsable des archives sonores à l?ENRS, animateur radio spécialisé «Nostarchives» à la chaîne 3, vice-président), Nadjib Kateb (chef d?orchestre d?El Kortoba, animateur radio spécialisé de deux émissions lyriques aux deux chaînes 1 et 3, SG), Abdelkader Rezkellah (ancien élève du Cheïkh, chef de l?orchestre andalou de la radio et la télévision, SG adjoint), Nadia Ali Yahia (comptable, trésorière), Chakib Dali Ali, petit-fils du Cheïkh, cadre, trésorier adjoint), Chahrazed Dali Ali, petite-fille du Cheïkh, spécialiste en arts culinaires, assesseur) et Cheïkh Chafik Hadjadj (artiste, assesseur). On notera la présence à cette AG de Cheïkh Ahmed Serri, Abdelwahab Nefil (Essandoussia) et Beladjreb Brahim (El Fen El Acil) ainsi que des représentants d?associations de Tlemcen, Oran, Sidi Bel-Abbès, Constantine, Bejaïa, outre Alger... La dite fondation se propose de perpétuer la mémoire du Cheïkh, en inscrivant dans son programme d?actions plusieurs projets pour la sauvegarde, la mise en valeur et la vulgarisation du patrimoine musical andalou et ses genres dérivés (le hawzi, le gherbi, l?aroubi, etc.), notamment la création d?un centre de recherche et de documentation sur ce patrimoine par la collecte des archives et des enregistrements (photos, manuscrits, documents écrits et audiovisuels...), la diffusion des pièces répertoriées à travers fascicules, revues, CD, DVD... L?organisation d?hommages posthumes aux anciens grands maîtres et de concours de la meilleure interprétation vocale et instrumentale (répertoire du Cheïkh), ainsi que la constitution d?un orchestre andalou composé notamment d?anciens élèves de Dali, figurent également sur son agenda culturel. A noter qu?à la veille de la tenue de l?AG, le projet de création de la FCAD avait fait l?objet d?une médiatisation de la part de la (future) présidente via la radio (chaîne 3) et la télévision (sabah el khir) dont elle était l?invitée. A propos du fonds documentaire (archives diverses) concernant le parcours artistique de son grand-père, Ouahiba Dali signale que sa famille en détient une grande partie estimée à 75%. Sur ce registre, Il faut savoir que l?oeuvre complète de Cheïkh Abdelkrim Dali a été éditée sous forme de CD (un coffret de 12 CD correspondant à 64 poèmes, assorti d?un livre illustratif) aux côtés de son « alter ego » Cheïkh Larbi Bensari, à l?occasion de la manifestation « Alger capitale de la culture arabe 2007 ». «Ces Cheïkhs ont véhiculé correctement ce patrimoine consistant en textes, mélodies et atmosphère culturelle qui s?est transmis de génération en génération », avait déclaré à cette occasion Abdelkader Bendamèche, musicologue et responsable du département musique au Comité d?organisation de cette manifestation, soulignant qu? « un texte, une mélodie véhiculent des éléments de la connaissance culturelle, un savoir, un message, une atmosphère culturelle et cela constitue les apparats d?une personnalité culturelle. A noter qu?un diplôme d?honneur fut décerné, à titre posthume, au Cheïkh par l?Académie de musique arabe à la faveur de la tenue de son 16ème congrès à Alger en 2001. Il convient d?indiquer que la fondation Cheïkh Abdelkrim Dali est actuellement (provisoirement) domiciliée dans la demeure de son fils Mourad, sise à Draria (la maison paternelle du Bd Hamdi Saïd à Hydra ayant été vendue pour cause d?héritage). L?évènement a été fêté le même jour (jeudi) par une soirée musicale andalouse au sein du Palais de la culture Moufdi Zakaria, animée par l?association culturelle El Inchirah présidée par Smaïne Hinni, avec la participation exceptionnelle d?anciens élèves de Cheïkh Abdelkrim Dali ainsi que du chanteur interprète Chafik Hadjadj. Il faut souligner que c?est à la faveur de la commémoration du 30è anniversaire du décès de Cheïkh Abdelkrim Dali, organisée les 20 et 21 février dernier à Oran et Tlemcen, à l?initiative de l?association musicale Tarab El Assil, que son président M. Bekkaï Abdelkader fit la proposition à sa petite-fille Dali Ouahiba de créer une fondation éponyme à la mémoire du maître de la musique classique algérienne. Nous ne manquerons pas de signaler, dans ce contexte, que les activités de la fondation Cheïkh Larbi Bensari (FCLB), présidée par M. Omar Triqui (petit-fils du Cheïkh), ainsi que celles de la fédération nationale des associations de musique andalouse (FNAMA), sous la houlette de Cheïkh Ahmed Serri (doyen des musiciens de la san?a), sont en veilleuse depuis plusieurs années faute d?agrément qui ne leur pas été délivré pour des raisons que l?on ignore. Par ailleurs, et en perspective de la 2ème édition du festival national du hawzi prévue du 18 au 26 juin prochain à Tlemcen, une réunion s?est tenue mercredi dernier au siège de la direction de la culture à laquelle étaient conviés les présidents des associations musicales locales. Le système du tirage au sort, adopté lors de l?édition précédente, n?a pu être « reconduit » cette fois-ci du fait de l?absence des deux tiers des représentants (boycott ?). Aussi, les trois associations présentes, à savoir Riad El Andalous (qui est invitée le mois prochain au festival Tarab El Gharnati d?Oujda), Awtar Tilimsen et El Mouwahidia, ont été retenues «d?office» au titre du concours organisé dans ce cadre. Pour rappel, la 1ère édition du FNH a vu la sélection de La Slam, Gharnata (dont le président était...président du jury) et Ahbab Cheïkh Larbi Bensari qui ont participé à ce titre au 1er festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes d?Alger (décembre 2007). Au fait, sur la base de quelle logique artistique on retient une formation sélectionnée dans un genre, en l?occurrence le hawzi pour la « programmer » dans un autre style, la san?a ? (une question que nous avons d?ailleurs posée au titre des commentaires sur le site Internet du commissariat du FIMAMA mais qui est restée sans suite. Enfin, il convient de signaler que juste après la clôture du festival national du hawzi (qui devrait «coïncider» avec la visite annoncée du président de la République, protocole oblige), c?est «les nuits de Tlemcen », une « réplique» du au défunt festival national de la musique andalouse qui prendra le relais au sein de Sahridj Bedda sous l?égide de l?APC de Tlemcen.
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