Bejaia - Revue de Presse

Grève des avocats à Bejaia


«Des affaires jugées, sans avocats» «Le mot d’ordre de grève, lancé par les avocats au niveau national, n’a pas empêché certaines juridictions à Bejaia de trancher dans des affaires programmées et en dépit des demandes de renvoi faites par certains justiciables». C’est ce qu’a affirmé, hier, Me Mahamed Benouaret qui évalue le taux de suivi de l’appel à la grève à «100% à Bejaia». «Aucun avocat n’a plaidé», soutenait-il en précisant que «les 1.100 avocats que compte le bâtonnat de Sétif, dont dépend la wilaya de Bejaia, ont tous boycotté les audiences». «Les demandes de renvoi ont été acceptées par certaines juridictions tandis que d’autres sont passées outre», a-t-il ajouté. Quant à la tenue des audiences sans avocats, le vice-président de LADH qualifiera cette démarche «d’inacceptable dans un Etat de droit». Me Benouaret reconnaîtra, toutefois, «la souveraineté du juge de trancher sans la présence d’avocat», expliquant, par ailleurs, qu’»au niveau de la juridiction civile, la présence d’un avocat n’est pas obligatoire». Abordant les raisons de ce mouvement de protestation, l’ancien vice-bâtonnier de Sétif et actuellement délégué chargé de la formation relèvera, entre autres causes, «la circulaire ministérielle limitant le nombre de renvois en pénal et en civil à respectivement 3 et 5 fois», jugeant que «c’est là une atteinte aux droits de la défense». «Les conditions pénibles d’exercice de la profession et les poursuites pénales engagées contre un avocat de M’Sila», jugées «illégales», sont d’autres raisons soulignées par Me Benouaret pour expliquer le pourquoi du mouvement de grève d’hier qui a connu, selon lui, «un franc succès».
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