Festival national du théâtre professionnel

La compétition ouverte La scène du Théâtre national algé-rien offre au public des représen- tations théâtrales diversement appréciées. Ainsi, le 26 mai 2007 en soirée, le TR Constantine a présenté sa comédie de mœurs «Aïssa Tsunami», sur un texte de Azzedine Mihoubi et une mise en scène du Tayeb Dehimi. Cette pièce nous a mis face à un cas de dignité pour la protection d’un mur que la municipalité a décidé de détruire. Aïssa Tsunami -interprété par Zermani Allaoua- et les habitants du quartier vont tenter de déjouer cet acte répréhensible. C’est une comédie très légère et sobre dans sa forme, elle se laisse voir grâce à la bonne prestation des comédiens. Le lendemain, la troupe du TR Bejaia a présenté une adaptation du Fleuve détourné de Rachid Mimouni sur une réécriture de Omar Fatmouch et une mise en scène très simpliste de Aït Hadj Hamida très bien portée par la scénographie de la mémoire et de l’oubli, de la corruption des mœurs devant le gain facile et la dépravation des mentalités. Le 29, c’était au tour de la troupe du TR Oran de monter sur les planches, avec une adaptation de Mourad Senouci et une mise en scène de Azri Ghouti, pour nous plonger dans les méandres du mariage et ses dérives sur fond de paix mondiale à conquérir. En marge, le colloque, très effacé, n’a pu atteindre le niveau requis en la circonstance, avec des communications plus ou moins moyennes, en ce sens que les thèmes proposés, récurrents du reste, n’ont pas trouvé grand écho auprès des participants: «Identité et théâtre arabe», «La femme arabe et le théâtre», «Stratégie et perspective»... Autant dire que les praticiens du théâtre ont déserté le colloque, étant donné l’absence de thèmes sur l’état des lieux du 4ème art en Algérie. Il y a lieu de noter que cette 2ème édition est celle de ressources humaines jeunes donnant une marque d’espoir pour l’avenir. La relève est-elle assurée ? La réponse est dans un seul mot: «Travailler», c’est le leitmotiv de ces journées.