Bejaia - Revue de Presse

Après le meurtre d’un citoyen d’Aït M’likèche commis par un député


Les services de sécurité ouvrent une enquête Un contrôle d’identité suivi d’une altercation, une dispute et le drame survient. C’est l’irréparable qui s’est produit, le vendredi 13 juillet, sur les hauteurs d’Aït M’likeche, dans la wilaya de Bejaia.  Depuis mardi dernier, ce triste événement connaît un rebondissement à la suite du décès de la victime à l’hôpital d’Akbou, où elle fut évacuée. Le député et chef patriote, Smaïl Mira, a usé de son arme de service, en sa qualité de chef patriote de la région de Bejaia, devant un citoyen qui faisait du jogging près de son village dans la commune de Beni Milikèche. Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin d’élucider cette affaire. Il s’agit pour les services de sécurité de déterminer avec exactitude s’il s’agit d’un homicide volontaire ou involontaire. C’est toute la question qui se pose et qui doit forcément trouver réponse sachant les circonstances du déroulement du drame. L’ex-président d’APC de Tazmalt, Smaïl Mira, élu, récemment, député sur la liste du PR lors des dernières législatives, a tiré sur la victime, la touchant mortellement avant de lui porter secours et en l’évacuant d’urgence à l’hôpital pour des soins. L’affaire remonte au 13 juillet dernier, Smaïl Mira, en compagnie de deux personnes, se rendait à Ait M’likèche. Sur la route, il croise une personne dont l’allure lui parut douteuse. Il décide alors de procéder à une vérification d’identité afin de lever tous les doutes sur cette personne. Cette demande de vérification allait donner naissance à une altercation qui se terminera par un coup de feu. Les témoignages que la victime aurait fournis à sa famille, au cours d’un bref réveil avant de sombrer de nouveau dans le coma, accrédite «l’acte volontaire» que la famille de Smaïl Mira rejette en bloc, soutenant que «la victime a tenté de lui subtiliser l’arme». Que s’est-il passé au juste ? L’enquête diligentée est seule en mesure de déterminer si l’acte est prémédité ou pas. En attendant, l’auteur du meurtre bénéficie de l’immunité parlementaire en sa qualité de député. La levée de celle-ci reste une condition pour son interpellation et son arrestation, éventuellement. Surnommé chef de milice par ses pires ennemis et chef patriote pour ses amis, Smaïl Mira reste un personnage public des plus complexes. L’animosité qui entoure sa personnalité fait qu’il n’est pas porté dans le cœur de tout le monde. Chef patriote depuis le début de la décennie noire, et élu maire de la commune de Tazmalt à plusieurs reprises, aujourd’hui député de la nation, Smaïl Mira a souvent défrayé la chronique locale tantôt par ses exploits dans la lutte antiterroriste tantôt par ses démêlées politiques avec, notamment, le FFS qui lui porte encore le chapeau de la mort du jeune Ouali Hamza, intervenue à la suite des troubles qu’avait vécus la localité de Tazmalt après l’assassinat de Matoub Lounès.
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