Une visite sur les lieux nous fait découvrir le danger permanent dans lequel vivent les habitants de cette localité, on avait l’impression que la région est frappée par un séisme.
Une trentaine de familles d’Echthel, un petit village perché sur les hauteurs de la commune d’Aït Smaïl (Béjaïa), lancent un SOS aux autorités. Et pour cause, un glissement de terrain menace d’emporter leurs demeures.
Une visite sur les lieux, nous fait découvrir le danger permanent dans lequel vivent les habitants de cette localité. Des fissures dans les mûrs et les dalles des habitations, des crevasses et des glissements visibles dans les ruelles du village, de vieilles maisons en tuiles rouges effondrées, des vergers qui naguère nourrissaient des familles entières ont été abandonnés à cause des parties de terres devenues plus élevées que les autres.
Dans certaines demeures l’eau coule de partout. Une famille dont la maison a cédé a dû être évacué. Par endroits des glissements annoncent d’autres plus importants.
À première vue, on a l’impression que la région est frappée par un séisme. Ce qui n’est pas le cas.
Pour les citoyens de cette bourgade les travaux de construction d’un lycée en contrebas, et qui ont démarré en 2007, en seraient la raison.
Pourquoi les habitants soupçonnent-ils l’implantation de ce chantier d’en être la cause?
Selon eux, leurs “ennuis” ont commencé juste après l’entame des travaux. “Le chantier étant mis en place, des terrassements et un décapage en contrebas du village ont été effectué, et un brise-roche a été utilisé pendant des mois. Juste après, des glissements qui ont emporté plusieurs oliviers ont été enregistrés en dessus du chantier, pour atteindre par la suite le reste du village”, témoignent-ils.
Actuellement même le village d’Ighil Oulli, située en dessus d’Echthel est menacé.
Si les autorités locales ont réfuté l’hypothèse selon laquelle le chantier en serait la cause, les citoyens persistent et signent.
“J’ai vécu 84 ans dans ce village mais aucun glissement n’a été enregistré. Si nous savions qu’il y avait des glissements ici, nos enfant n’y auraient pas construit à leur tour des maisons. Depuis l’implantation du chantier les ennuis ont commencé”, fulmine ammi Slimane, habitant du village.
Pour ces habitants, qui estiment que le choix du terrain pour ce projet a été fait son aucune étude préalable, les multiples requêtes adressées aux autorités depuis des années sont restés lettre morte.
“J’ai saisi le wali, un sénateur, les autorités locales, sur notre situation, mais je n’ai eu aucune réponse”, déclare un villageois.
Après avoir pris leur mal en patience pendant des années, ces villageois sont passés à l’action ce lundi, en procédant à la fermeture du siège de l’APC, pour exiger la présence du premier magistrat de la wilaya qui selon eux, “est seul habilité à trouver une solution à leur problème”.
Ils exigent de ce fait une commission d’enquête qui puisse déterminer les raisons exactes de ce glissement afin de situer les responsabilités.
Aussi, selon eux, des solutions urgentes doivent être trouvées pour tous les habitants de ce village afin de mettre fin à leur calvaire.
Meziane Amar
AZUL
Azegagh Messipsa - Etudiant - bejaia, Algérie
06/03/2019 - 398262
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Posté Le : 19/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Meziane Amar
Source : liberte-algerie.com du dimanche 18 mars 2012