LE KSAR DE TAGHIT - SAOURA- BECHAR.

LE KSAR DE TAGHIT (saoura)

Ancien village fortifié, le ksar est bati sur la pointe de l’éperon rocheux qui tombe à pic sur l’oued.Les habitations indigènes, aux murs de toub (argile séchée au soleil) croulants, y sont groupées dans un enchevetrement inextricable, au milieu duquel la mosquée dresse son modeste minaret. On pénètre dans le ksar par une petite porte basse qui s’ouvre au pied du bordj et nous entraine dans un dédale de ruelles étroites qui se faufillent entre les maisons, montant, desendant, se tordant curieusement, changeant brusquement de direction selon les caprices du sol et la fantesie des batisseurs. Enmaintes endroits la roche affleure, formant de larges surfaces polies et glissantes, où le pied ne doit s’aventurer qu’avec précaution.Certains passages sont entièrement couverts et il y règne une obscurité totale dans laquelle il n’est pas rare de heurter les animaux circulant en liberté. Et pourtant, si paradoxal que cela puisse paraitre, ces ruelles portent des noms : rue de la porte du Sud, rue où l’on bat le grain, etc... Un espace un peu plus large tient lieu de petite place où,les jours de fete, les femmes se rassemblent pour danser. Tout à coté, un mortier creusé dans au milieu d’un énorme bloc de pierre sert à préparer la poudre pour le baroud. Un peut partout les veillards accroupis ou allongés paressesement cherchent, suivant la saison, la chaleur du soleil ou l’ombre des murs. Du coté de la face abrupte qui domine les jardins, une ruelle débouche sur un étroit chemin de ronde qui mène à un ancien puits utilisé autrefois en cas de siège, et aboutit à un escalier rustique, aux marches inégales, qu’empruntent les femmes pour déscendre à la source, ainsi que les petits anes qui vons au jardins.
(A SUIVRE......(.1)