JS Saoura: La nécessité de persévérer

Dans le football, on dit souvent que « dominer n'est pas gagner ». Il arrive, en effet que cette assertion se vérifie sur le terrain entre une équipe qui domine outrageusement mais qui se fait battre par son adversaire pourtant dominé. Cela est arrivé dimanche après-midi au stade Omar Hamadi lors du choc de la 21e journée où, au départ, le club de Soustara était favori sur le papier car se trouvant dans une bonne dynamique et évoluant sur ses terres. Ce dernier a raflé la mise, mais cela ressemble fort à un « hold-up » au vu de la domination quasi constante des Sudistes prouvée par les habituelles statistiques. En réalité, la JSS a fait grosse impression par son jeu collectif orienté vers l'attaque grâce aux démarquages et aux déplacements incessants de ses joueurs. Par la transmission rapide du ballon, les Sudistes ont bousculé les Usmistes qui n'arrivaient pas à développer leu jeu habituel étant privés de la balle et, lorsqu'ils l'avaient, ils étaient gênés par le pressing des visiteurs, notamment en seconde période où on a même vu l'attaquant ghanéen Opuku venir à la rescousse des ses coéquipiers contraints de dégager le ballon pour préserver leurs bois. Il est important de souligner que les Bécharis ont trouvé sur leur chemin un gardien en état de grâce qui aura été certainement l'homme de débat intense entre deux belles formations. C'est simple, Zemmamouche a tout arrêté et tout dévié, empêchant les Sudistes de récolter les fruits de leurs efforts. Cette fois, et en dépit de cette défaite injuste et amère, on peut classer le JSS parmi le lot des favoris qui est en train d'émerger depuis le début de la phase retour, car la progression est palpable dans plusieurs domaines. On évoque notamment l'organisation tactique facilitant la répartition des tâches, et ce constat prouve que le travail et le sérieux débouche toujours sur une identité de jeu et un style de jeu spécifique appelé, à court terme, à faire souffrir tous les adversaires à venir, à condition toutefois de persévérer dans cette voie. Cette équipe dégage une impression de maîtrise technique facilitée par la présence de joueurs aux styles complémentaires. On soulignera toutefois que le meilleur buteur du championnat Messaoudi s'est trop dispersé en voulant être au four et au moulin, laissant l'essentiel de ses forces face à des défenseurs usmistes peu regardants sur les moyens pour l'empêcher de marquer, étant conscients du danger. Dans le dernier quart d'heure, les Bécharis ont acculé leurs adversaires dans leur périmètre sans parvenir à inscrire le moindre but comme déjà souligné dans ce texte. Les Bécharis ont réclamé un penalty que l'arbitre Arab ne leur a pas accordé et, sans cette erreur du referee, le débat aurait sans parti pris une autre tournure alors qu'il n'a pas hésité à en accorder un coup de pied de réparation aux usmistes sur une faute a priori moins évidente. Les clubs lésés réfutent l'avis de certains observateurs qui estiment que, sur une saison, « les erreurs d'arbitrage s'équilibrent et sont moins décisives qu'on ne pense. » Il reste que de nombreux clubs ne partagent pas ce point de vue et on les comprend. Certes, ce revers fait mal après une telle prestation, mais nous persistons à croire que la JSS est sur la bonne voie, et qu'il faudra rien remettre en question comme ce fut le cas par le passé. Avec de la stabilité, la JSS est appelée à traiter d'égal à égal avec les grosses cylindrées du championnat. Le style désormais acquis va permettre aux joueurs de progresser tant sur le plan individuel que collectif. Si rien ne vient perturber cette phase importante, le club phare de la Saoura va, à court terme, récolter les fruits du labeur qui est en train de s'effectuer.