Hacene Kacimi, expert des questions géopolitiques: L'Algérie est sur une bonne dynamique

«L'Algérie se trouve actuellement dans une dynamique radieuse, en ce sens qu'au moment où la croissance est des plus faibles un peu partout dans le monde, l'Algérie sort du lot avec un taux de croissance de plus de 4%», a indiqué, hier dimanche, Hacene Kacimi, expert des questions géopolitiques, sécuritaires et migration.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'expert est revenu sur la dernière visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans la wilaya de Béchar, estimant que le chef de l'Etat «imprime un rythme soutenu au développement tous azimuts», ajoutant que la capitale de la Saoura, Béchar», est appelée à devenir «un pôle économique et industriel de toute la région sud-ouest du pays». «Le président Tebboune tient à ses promesses, et il est en train d'atteindre les objectifs stratégiques dans les délais qu'il s'est fixés dans son programme électoral, cela à rebours d'un contexte régional et international des plus difficiles», a encore indiqué l'invité de la Radio, ajoutant que le mégaprojet industriel de Béchar «est un vieux rêve de toutes les générations d'Algériens depuis l'indépendance, un rêve qui se réalise aujourd'hui avec l'inauguration du premier tronçon ferroviaire de 100 km Abadla-Béchar, sur les 950 km devant relier la mine géante de Gara Djebilet à Oran. «C'est tout le schéma d'aménagement du territoire qui est en train de se métamorphoser pour connecter le Sud au Nord, notamment via un maillage ferroviaire d'une importance cruciale pour le désenclavement de nombreuses régions du pays», a expliqué l'expert des questions géopolitiques, sécuritaires et migratoires. «Ce mégaprojet et les différents projets connexes, qui va s'étaler sur une dizaine d'années, va nécessiter 1,5 milliard d'investissement chaque année, avec un retour d'investissement qui va s'élever à des dizaines de milliards de dollars une fois la gigantesque infrastructure achevée», a encore expliqué l'hôte de la Radio, ajoutant que «ce gros investissement est réalisé par les moyens propres de l'Algérie».

Qualifiant ce projet de valorisation du minerai de Gara Djebilet de «révolution silencieuse qui fait beaucoup de bruit», Hacene Kacimi a également mis en exergue «la portée politique indéniable de ces mégaprojets engagés par l'Algérie qui voit sa souveraineté consolidée». Et d'ajouter : «sur les segments stratégiques de l'économie nationale, nous devons absolument arriver à notre autonomie, notamment en matière de sécurité alimentaire, sanitaire ou encore numérique».

«La grande bataille du numérique»

«L'Algérie, à l'instar d'autres pays africains, est en train de réapproprier sa souveraineté et son indépendance économique, ce qui explique tout ce tintamarre qui nous vient par-ci, par-là de la part de tous ceux qui ne veulent pas voir émerger une Algérie puissante, prospère et qui traite d'égal à égal avec les grandes nations de ce monde», a-t-il souligné. Parlant de «grande bataille du numérique», Hacene Kacimi a expliqué que ce grand chantier «va dans le sens de la mobilisation globale dont l'objectif premier est celui de renforcer le front intérieur, ce qui fait le respect dont jouit l'Algérie au plan international, la preuve se trouve d'ailleurs dans le ballet diplomatique dont Alger est le théâtre ces dernières semaines». L'invité de la Radio a également estimé que l'autorité de l'Etat est» totalement recouvrée, avec des réunions régulières du Haut Conseil de sécurité pour scruter la situation aussi bien sur le plan interne que régional et international».

Les problèmes migratoires et la politique de l'Algérie dans ce domaine, la «nécessité de passer à une autre phase qualitative dans les relations internationales, le projet de loi sur la mobilisation générale décidée lors du dernier Conseil des ministres, la crise entre Paris et Alger, ont été les autres points abordés par l'expert des questions géopolitiques, sécuritaires et migration.