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"Le Perroquet", un roman signé Boualem Belhadri


Publié dernièrement aux éditions El-Mouthakaf, le roman traite de la période coloniale et de l'engagement des Algériens, à travers le personnage de Saïd Khelifa. Se faisant passer pour quelqu'un de crédule devant les autorités françaises, "Perroquet", sobriquet donné à cause de son bégaiement, servait pourtant la cause nationale en se rapprochant de la nomenklatura locale.Après Les Tatoués, son premier roman publié en novembre 2020 chez les éditions El-Mouthakaf de Batna, notre confrère Boualem Belhadri vient de publier en cette fin du mois d'août un second roman de 100 pages sous le titre Le Perroquet chez le même éditeur. Une ?uvre qui vient enrichir l'espace littéraire de la wilaya de Aïn Témouchent.
Dans cette dernière publication, l'auteur et journaliste renvoie le lecteur à la période des années soixante du siècle dernier, une époque durant laquelle Albulae, ville romaine du 2e siècle dont les ruines se trouvent dans l'actuelle Aïn Témouchent, vivait sous la domination du colonialisme français. Saïd Khelifa, connu sous le sobriquet Perroquet, Babaghayou en arabe, est le personnage principal du roman. Perroquet était un homme bon. Il bégayait assez fréquemment et, sans le vouloir, prononçait des bourdes rigolotes. Tantôt ânonnant, faisant croire qu'il était dénué d'intelligence et de bon sens et ne se doutant même pas des différences de valeurs logiques.
Tantôt côtoyant des gens de la nomenklatura locale, cherchant à les connaître et savoir leurs penchants vis-à-vis de la révolution algérienne. Autour de lui gravitent des acteurs importants. Certains ont joué des rôles déterminants dans la préparation du soulèvement du 9 décembre 1960 à Albulae.
D'autres étaient à l'avant-garde du mouvement populaire appelant les citoyens à se diriger en masse, le 1er juillet 1962, jour du référendum sur l'indépendance de l'Algérie. Parmi les héros qui ont joué un rôle essentiel dans ce roman, on citera le Mécène, Ennems, Zalamite, El-Watani, Elaoufi, le Cadi, le Rassembleur, Lala Saadia, Stella (Salima), El-Yakoute et Keltoum.
Ce récit décrit certaines ressemblances vécues par l'auteur alors qu'à l'indépendance, il avait à peine 9 ans. Il a goûté la joie et l'allégresse des premières heures de la liberté, à l'aube du 5 juillet 1962. L'auteur du livre nous confie que les revenus engrangés par la vente de son ?uvre iront à la famille de notre défunt confrère Sabraoui Djelloul, journaliste correspondant dans la wilaya de Aïn Témouchent, décédé tout récemment à la suite d'une méchante maladie.
Il est à noter par ailleurs que contrairement au premier roman, Le Perroquet n'a pas bénéficié d'une promotion à travers une vente-dédicace qui devait être animée à la maison de la culture Aïssa-Messaoudi comme nous l'avait indiqué l'auteur, en raison des mesures strictes de prévention contre la propagation de la Covid-19.

M. LARADJ


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