Batna - 03- De Carthage à Rome


La source de notre monde
Le centre du monde, ou plutôt « la source » du centre du monde est une petite ville d’Afrique du Nord, répondant au nom de : Ras-el-aïoun.

Ce qu’on appelle l’Afrique du Nord est la partie septentrionale du continent africain qui s’étend entre le bassin occidental de la Méditerranée et le Sahara, d’une part, l’Atlantique et le bassin oriental, de l’autre. Un coup d’œil sur une carte, où cet ensemble de terres se détache si nettement de la masse du reste de l’Afrique, explique que les Arabes l’aient dénommée l’Ile du Couchant : Djezirat-el-maghrib, ce qui est devenu le Maghreb.

Dans la dernière partie du deuxième millénaire de notre ère, vers l’an 1200 avant J.C, cette région était habitée par des populations assez nombreuses, mais qui n’avaient pas dépassé un stade de civilisation rudimentaire. Les plus anciens vestiges préhistoriques découverts près de l’antique Sitifi (Sétif) témoignent de la présence d’homohabilis il y a plus d’un million d’années. Souvent nomades ou sédentarisées dans des grottes, ces primitifs, se réunissant en groupes tribaux, pratiquaient la culture et l’élevage. Selon toute vraisemblance leur organisation sociale ne dépassait pas le stade de tribus vivant isolées les unes des autres, souvent hostiles ; chacune suffisait tant bien que mal à ses propres besoins. Ce fractionnement social n’excluait pas l’unité ethnique, l’ensemble, tel qu’il apparait à la période de l’industrie néolithique, sinon plus tôt, celle qu’on peut par conséquent appeler autochtone, puisqu’elle est celle au-delà de laquelle nous ne pouvons pas remonter, est toute entière composée de ce que le monde gréco-romain qualifiait de barbari.

Dans l’antiquité, tant les grecs que les romains, considéraient que tous les peuples ne parlant pas comme eux étaient des « barbares ». Il faut se souvenir qu’à cette époque, le grec ancien était la langue véhiculaire de tout le bassin méditerranéen, tandis que le latin était la langue officielle des livres, des inscriptions (sur les monuments) et des actes. Pour cette raison, les premiers représentant du peuple de ce qui allait devenir 2000 ans plus tard : l’Algérie, furent baptiser : Berbères. La langue utilisée par ces peuplades que l’on regroupe sous le terme général de Tamazight dérivait du proto-afrasien qui existait il y a plus de 15.000 ans ; elle se forma et se transforma au gré des invasions et colonisations diverses effectuées par des tribus (qabila en arabe, qui donna le nom de qabile ou kabyle) venues d’Asie mineure : Alains, Avars ou Vandales.

Dans cette vaste contrée que l’on désigne également, dans l’ antiquité, sous le nom de pays des nomades ( en latin le pluriel numidiae, signifiait : ceux qui changent de pâturages) ou encore de Numidie, se situe aux alentours du point culminant du Chélia (2.328 m), une région connue sous le nom latin d’Aurasius mons, toponyme tafcit signifiant : montagne des fauves, car cette étendue était non seulement un des greniers à blé pour Rome, mais surtout celle où l’on s’alimentait en lions pour les combats du cirque, elle était donc utile aux deux objectifs sociaux d’alors: « panem et circencem »  c’est-à-dire du « pain et des jeux ».

Au milieu du sixième siècle, l’historien latin Procope, dans son récit de la Guerre des Vandales, indique que l’armée byzantine (à cette époque alliée de l’empereur romain Justinien) avait tenté de soumettre l’Aourès, venant camper non loin du fleuve Abigas (Oued Barika ?) puis de se retrancher dans la plaine de Mascula (Khenchela).

Une chose certaine la région fut largement colonisée par Rome et l’on trouve de nombreux vestiges notamment les ruines de Diana (Djebel Zana) et de Thamugadi (Timgad), sans parler de l’énigmatique tumulus du Medracen de Lambaesis (Tazouit-Lambèse).

Ainsi il est courant de découvrir à Ras-el-aïoun des vestiges de ces époques antiques : Jarres, Amphores, sculptures et restes de constructions.



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