Algérie

ZF Algérie



Un devenir compromis « Le devenir de l?entreprise ZF Algérie est sérieusement compromis et l?existence même de notre société est menacée. » C?est ce que nous a déclaré Azeddine Hammoudi, directeur général de ZF Algérie, lors d?une rencontre organisée hier au siège de la société, à l?occasion du lancement en production et la montée en cadence de la ligne de montage de boîtes de vitesses. La société, filiale commune entre le fabricant allemand de boîtes de vitesses (ZF) et l?Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI), approvisionne cette dernière, depuis sa création en 2004, en produits destinés à équiper les véhicules industriels. Elle se retrouve aujourd?hui, selon son premier responsable, confrontée à un problème qui risque de compromettre l?ensemble de ses activités industrielles et commerciales. Il s?agit du taux de droit de douane pour les boîtes de vitesses fixé depuis 2002 à 15%, alors que les collections destinées aux industries de montage ont été fixées à 5%. Se voulant plus précis, Azeddine Hammoudi dira : « La signature des accords d?association entre ZF et SNVI en 2001 s?était basée sur une maquette économique dont le taux de droit de douane était fixé à 5% pour les boîtes de vitesses, tandis que les collections destinées aux industries de montage de véhicules étaient elles assujetties à un taux de 15%. » Cependant, poursuit le directeur général de ZF Algérie, « en 2002, les modifications apportées aux tarifs douaniers ont abouti à l?indexation des boîtes de vitesses à un taux de 15% et les collections destinées aux industries de montage à 5% ». Cette modification « remet en cause tous les investissements consentis par ZF Algérie », en ce sens que « si la SNVI s?approvisionne directement des usines de ZF en Allemagne, elle bénéficiera du décret permettant d?importer des boîtes de vitesses à un taux de 5% de droits de douane, alors que si elle achète des boîtes de vitesses montées chez ZF Algérie, elle devra s?acquitter d?un prix incluant un taux de droits de douane de 15% », explique encore M. Hammoudi. Pour lui, cette mesure administrative « pénalise la compétitivité de la société en matière de prix et incite les clients à aller s?approvisionner directement des usines allemandes ». C?est la raison pour laquelle ZF Algérie attend toujours que les autorités compétentes, saisies au sujet de ce problème, répondent favorablement à sa demande d?examiner l?opportunité de réajuster le taux de droits de douane et le fixer à 5%. Selon M. Hammoudi, « la société clôture l?exercice 2005 avec un stock important de boîtes de vitesses montées en Algérie et un bilan négatif pénalisé par cette mesure administrative ». « Nous restons confiants quant à une issue favorable, mais il est hors de question que nous travaillions à perte », souligne le directeur général. Il convient de rappeler à ce propos que l?alliance entre le fabricant allemand ZF et la SNVI pour la constitution d?une société de droit algérien bénéficiant d?un savoir-faire et d?une technologie allemands mondialement reconnus, est souvent citée comme un exemple à suivre en matière d?investissement étranger et de partenariat. Selon le coordinateur des relations économiques algéro-allemandes, Andreas Hergenrôther, plusieurs sociétés allemandes, encouragées par ce modèle de partenariat réussi, ont également exprimé le souhait d?ouvrir des succursales en Algérie. Cependant, si ZF Algérie venait à mettre la clef sous le paillasson, c?est toute l?image de la coopération algéro-allemande qui serait ternie.
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