Algérie

Zerhouni revient sur la volonté de l’Etat à réguler le mouvement associatif




«Les associations doivent préparer leur comptabilité» La clôture de la session parlementaire du printemps, intervenue hier, a été l’occasion pour les membres du gouvernement de s’exprimer en marge de la cérémonie. En premier, le chef du gouvernement prendra la parole pour dire que l’équipe gouvernementale sera mobilisée pendant ces deux mois pour imprimer une plus grande dynamique aux projets de développement qui, de son point de vue, accusent un grand retard. «Le gouvernement n’a pas de priorité conjoncturelle et ne singularise pas un secteur par rapport à un autre». Ouyahia ajoute que «la période des congés est difficile, mais les mois prochains seront rentabilisés au maximum pour la prise en charge des affaires du pays». «C’est clair que nous allons continuer dans la voie de la mise en œuvre du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika». Répondant à une question relative à la date de la révision de la Constitution, M. Ouyahia a indiqué que cette échéance interviendra au moment «opportun», ajoutant qu’elle relève des prérogatives du président de la République qui «agira conformément aux dispositions de la Constitution». De son côté, Noureddine Zerhouni, l’un des hommes forts actuellement, a répondu aux questions de la presse. Sur le volet sécuritaire qu’il n’a pas évoqué depuis les derniers attentats de Bouira, il dira quelques mots concernant le nombre de terroristes encore en activité dans les maquis. Ils sont entre 300 et 400, selon le ministre de l’Intérieur qui confirme, ainsi, un chiffre souvent évoqué dans la presse. Dans le même registre, Zerhouni confirmera que deux Algériens détenus dans la base américaine de Guantanamo ont été libérés «pour des raisons de santé». Il n’en dira pas plus, alors que maître Bouchachi de la Ligue de défense des droits de l’homme (LADDH) a déclaré à la presse que les familles des deux détenus sont sans nouvelles d’eux. Ce qu’il a considéré comme un cas de «disparition provisoire». Zerhouni a annoncé, dans la foulée, que le statut particulier du personnel de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), sera prêt à la fin de cette année. Ce nouveau statut dont l’élaboration rentre dans le cadre de la fonction publique, énonce «les règles et devoirs du policier, compte tenu des obligations particulières qu’il a», a encore expliqué le ministre sans trop donner de détails et s’est limité à dire que c’est un «statut à l’image des autres statuts particuliers comme celui des magistrats». Le ministre de l’Intérieur évoquera un autre dossier sur lequel son département planche depuis des années, en l’occurrence celui des associations. Selon lui, un coup de balai se profile déjà à l’horizon. En effet, les responsables de ces associations, dont la plupart émargent au budget de l’Etat seront bientôt destinataires d’une correspondance leur demandant de justifier leur comptabilité et leur existence. Au terme de cette convocation, qui servira en somme de test de vérité, un écrémage sera opéré. C’est-à-dire que les associations qui n’ont plus raison d’exister, seront vraisemblablement effacées de la carte. Le ministre de l’Intérieur a, aussi, évoqué le nouveau découpage territorial. Selon lui, le projet est finalisé par les experts de son département et la copie sera bientôt examinée en Conseil de gouvernement, probablement, fin juillet. Ensuite le projet descendra au parlement pour débat. Zerhouni reviendra aussi sur les motivations qui ont présidé à ce nouveau découpage pour dire qu’il obéit exclusivement à des impératifs de développements économique et social et que les nouvelles entités, qui seront dans un premier temps des wilayas déléguées, bénéficieront des moyens de l’Etat. A propos de la formation des maires, Zerhouni dira que «la clôture solennelle de la session de formation des élus locaux aura lieu sous l’égide du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et nous allons essayer de l’organiser avant la fin du mois en cours». Il a rappelé que la prise en charge des 1.541 P/APC dans le cadre de cette formation s’inscrit dans la démarche de «modernisation de l’administration territoriale et le développement de la performance du président d’APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune». Le ministre a souligné, à cet égard, que «plus de 50 % des élus locaux ont moins de 50 ans et 60% des maires sont des universitaires». «Ce qui nous a permis de passer, a-t-il dit, à un nouveau stade dans l’amélioration de la gestion des Assemblées».  M. Zerhouni a affirmé que l’objectif de «base» est de passer d’une démocratie «représentative» à une démocratie «participative». «Actuellement, on élit les personnes qui nous représentent, mais dans la pratique, ils ne sont pas en mesure de participer. Cela est dû soit au fait qu’ils ne se sont pas préparés, soit que les conceptions ne sont pas claires», a-t-il précisé. Le ministre a expliqué que le choix d’une démocratie participative vise une plus grande participation de l’élu, du citoyen et de la société civile, à travers la formulation de propositions et de programmes et le choix des projets prioritaires. Concernant la suppression du visa entre l’Algérie et la Libye, comme cela a été évoqué dans certains journaux, il n’y a rien de nouveau; c’est en tous cas le propos de Zerhouni qui dit, au sujet des prisonniers algériens en Libye, que leur libération «est en bonne voie». H. Senouci


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)