Zemmouri Les sinistrés demandent plus

Apparemment, le calvaire dans lequelvivaient les 140 familles de «la cité» de Zemmouri touche à sa fin.Ainsi, «lacité», la plus ancienne concentration d'habitations de Zemmouri et de Boumerdèsmême, puisque bâtie lors du plan de Constantine en 1958, détériorée au fil dutemps, érigée en F1, les habitations ne répondaient plus à l'attente desfamilles qui, depuis, ont quadruplé, ce qui a poussé ses occupants à lorgnersur l'extérieur. A la longue, «la cité» appelée communément par les «Zmamras»,est devenue un immense bidonville au centre de la commune.  Cette situation a poussé les autorités de l'époque à recenser leshabitants pour un recasement futur, mais la veille du recasement annoncé, untremblement de terre ébranla Zemmouri et les futures habitations disparurent.C'est le retour à la case départ nous confia M. Mohamed Sahraoui, président del'association «21 mai», née après le séisme, puisque les 110 habitations de «lacité» furent classées orange «4». La nouvelle donne nous confie M. BendouMohamed, maire de Zemmouri «nous plongea dans un véritable dilemme, réhabiliterles habitations, ou proposer un site aux occupants ?». Il ajoute «nous avonsopté pour le recasement de 140 familles, surtout que ces dernières ont refuséle transit par le chalet et préféré attendre.  Laproposition a trouvé écho auprès des habitants». «Mais, reconnaît M. Sahraoui,on ne pensait pas que les choses vont s'éterniser de la sorte et les habitantsse sont organisés en association, pour mieux défendre ce cas et éviter ledérapage», M. Sahraoui ajoute : «Ils ont observé plusieurs sit-in devant lesiège de la commune. Des correspondances ont été adressées à toutes lesinstances, surtout après l'arrêt du terrassement d'une poche située à 2 km ausud de la ville, suite à un litige avec les services de l'agriculture et ceciaprès que l'aménagement et les VRD aient coûté 3 milliards de centimes. Mais,depuis le début de cette semaine, on vient de signifier aux sinistrés de lacité qu'un bureau d'études et de planification vient d'être désigné et que lelitige a été aplani». Pour M. Bendou, le P/APC, «le problème de la cité serarésolu dans les jours à venir puisqu'il vient d'être intégré au programmerural».  Lesbénéficiaires demandent l'intervention du ministre de la Solidarité estimant àtravers leur correspondance que les 500.000 DA accordés au logement ruralrestent insuffisant pour eux, car, ils sont doublement sinistrés, disent-ilsinvitant le ministre de la Solidarité nationale à prendre en considération leurcas, en élevant l'aide à un million de dinars comme pour les rouge «5». Enfin,selon M. Sahraoui, président de l'association, «depuis le lancement de lacampagne électorale, tous les candidats nous font la cour, alors que notrecalvaire dure depuis des années».