Algérie

Y aura-t-il des «forsane» en 2009 ?



Larévision constitutionnelle qui permettra àBouteflikade se porter candidat pour un troisième mandat présidentiel ne pose pas grandproblème à son promoteur. Au cas où la voie référendaire devait s'avérerrisquée, il lui sera loisible de se rabattre sur l'option de l'approbationparlementaire, certes moins «glorieuse» mais à coup sûr ne réservant aucunemauvaise surprise.Cetteétape dépassée, il s'agira d'organiser une élection présidentielle en 2009 quin'ait pas l'allure d'une mascarade. A savoir que le Président candidat devraity concourir en concurrence avec d'autres postulants dont le sérieux de lacandidature constituerait une garantie de crédibilité pour la compétition. Or, rienn'est moins sûr que Bouteflika candidat à sasuccession, il y ait des personnalités présentant ce profil pour se lancer dansla course à l'élection présidentielle.Ily aura, bien entendu, toujours des «lièvres» à disposition pour donnerl'illusion d'une compétition ouverte et disputée. LouizaHanoune pour le PT, Moussa Touatipour le FNA et, c'est fort possible, Saïd Sadi pourle RCD pourraient être tentés de se mettre en ligne, ne serait-ce que pourfaire bénéficier leurs formations respectives des tribunes et occasions que lacampagne électorale d'une présidentielle procure.Ilfaudra toutefois la présence d'autres «pointures» de la politique ou de la sociétécivile pour que cette élection présidentielle n'apparaisse pas comme uneformalité au résultat par avance prévu. Il n'est pas certain que ces«pointures» soient tentées pas l'aventure. D'autantque la plupart d'entre elles se sont déclarées opposées au projet de révisionde la Constitution. Onles imagine mal alors apporter leur caution à une élection présidentielleorganisée aux conditions d'une révision constitutionnelle qu'elles auront dénoncée et combattue.Ayantpour certains d'entre eux fait une amère expérience aux électionsprésidentielles de 1999 et 2004, les candidats potentiels refuseronten toute logique de jouer aux «faire-valoir» dans celle de 2009. Ils serontcertainement sollicités pour y prendre part avec la promesse que la compétitionsera ouverte, transparente. Pour faire tomber leur prévention, le pouvoirpourrait consentir quelques concessions dans ce sens, comme accepter parexemple la présence d'observateurs internationaux.SiBouteflika, comme cela est presque certain, va êtrecandidat à sa propre succession en 2009, toute la stratégie du pouvoir va doncse concentrer sur le «casse-tête» consistant à sauver les apparences en lui«opposant» des «forsane», dont la présence dans lacompétition créditera l'illusion qu'elle sera disputée.Lepire des scénarios qui est redouté est celui que cetteélection présidentielle n'ait qu'un seul candidat, le président sortant qui, pourl'être, aura dû amender la Constitution. Il est évident qu'une reconduction obtenue danscette condition ruinerait irrémédiablement la crédibilité nationale etinternationale du bénéficiaire.



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